Copenhague : Greenpeace a tenté d'ouvrir le débat à l'Assemblée nationale

Climat

Paris, le 2 décembre 2009 – Par deux fois aujourd’hui, Greenpeace s’est manifesté à l’Assemblée nationale, pour porter le même message : Copenhague approche, il y a urgence Nicolas Sarkozy doit passer des beaux discours à des engagements concrets et chiffrés en accord avec les recommandations des scientifiques.

« En intervenant à l’Assemblée nationale, au cœur de la démocratie, le jour où les représentants du peuple discutent de l’ambition de la France pour Copenhague, Greenpeace a voulu pousser les élus, et en particulier le premier d’entre eux, le président de la République, à passer à l’action, déclare Pascal Husting, directeur général de Greenpeace France. En alertant nos responsables politiques, nous sommes à notre place et dans notre rôle. »

Depuis des décennies, Greenpeace porte la question climatique. L’association estime, avec les autres ONG mais aussi les 450 000 citoyens qui ont signé l’Ultimatum climatique, que la France et l’Europe peuvent et doivent changer la donne. Pour le moment, les responsables politiques, qui représenteront la France à Copenhague, tergiversent et font la sourde oreille à l’heure où il faut d’urgence passer à l’action.

Les conditions d’un succès à Copenhague
L’accord de Copenhague doit être contraignant, juste et ambitieux. Les scientifiques sont unanimes : cet accord doit permettre de maintenir l’augmentation des températures sous la barre de 2°C. Pour ce faire, les pays industrialisés doivent prendre à Copenhague au moins deux engagements :
– réduire leurs émissions de 40 % d’ici à 2020 ;
– mettre sur la table 110 milliards d’euros par an d’ici à 2020 pour aider les pays en développement à faire face aux changements climatiques.

« Copenhague, c’est « cherche leader désespérément », reprend Pascal Husting. La place est à prendre. Pour l’obtenir, Nicolas Sarkozy doit afficher ces deux objectifs : réduire les émissions françaises de 40 % d’ici à 2020 et chiffrer à 4,2 milliards d’euros par an la contribution de la France au soutien accordé aux pays en développement. »

Deux actions de Greenpeace menée sur l’Assemblée nationale
Vers midi, une dizaine d’activistes de Greenpeace a déployé des banderoles sur le toit de l’Assemblée nationale, qu’ils ont atteint avec l’aide d’un camion et d’une échelle de pompiers, clin d’œil à la célèbre phrase prononcée par Jacques Chirac, en 2002, au somment mondial sur le développement durable de Johannesburg : « La maison brûle et nous regardons ailleurs ».

« Une phrase malheureusement plus que jamais d’actualité. Greenpeace joue aujourd’hui les pompiers mais les seuls à pouvoir véritablement éteindre l’incendie sont les chefs d’État et de gouvernement qui signeront l’accord final de Copenhague », poursuit Pascal Husting.

L’après-midi, dans l’hémicycle, une dizaine de militants a interrompu la session parlementaire pour déployer des banderoles avec le même message : « Copenhague : aux actes, monsieur le Président ! »

Les militants ayant participé à ces actions ont été interpellés, entendus puis libérés.

Greenpeace est une organisation non violente
Une alerte à la bombe aurait été déclenchée à l’Assemblée nationale en fin de journée. Il est évident que Greenpeace n’a rien avoir avec ce dernier incident. Greenpeace est une organisation de défense de l’environnement dont les valeurs fondatrices sont la non-violence et l’indépendance financière et politique.