Il n’y qu’une solution face aux dangers de l’énergie nucléaire : y renoncer. De multiples autres alternatives existent. Le nucléaire est sans issue : il faut changer de voie. En défendant ce point de vue, Greenpeace ne se montre pas utopiste, mais pragmatique. Comment défendre une énergie aussi risquée, aussi coûteuse, aussi peu démocratique, aussi peu adaptée au futur de notre planète ?
Contrairement à ce que le lobby nucléaire nous répète depuis des décennies, nous pouvons sortir du nucléaire. Les moyens financiers, techniques et humains sont là : les énergies renouvelables sont aujourd’hui prêtes à prendre le relais du nucléaire et des énergies fossiles (et elles le font déjà dans bien d’autres pays). Les sondages réalisés ces dernières années le montrent : les Français l’ont compris et s’expriment dans le sens de cette transition.
De nombreux exercices de scénarisation sont venus appuyer cet élan : ce sont environ 70 scénarios de transition énergétique qui ont été réalisés depuis 2005, à l’échelle mondiale, européenne ou française.
Ce qui manque, c’est la volonté politique. Cette volonté semble absente tant du côté des États que des industriels du secteur de l’énergie. Ceux-ci semblent prisonniers d’un autre siècle, celui où produire devait se faire aux dépens de la planète et de ses habitants. Un temps révolu.