[MISE A JOUR 18/04] : Le vote a été effectué. Les 20 milliards d’aides publiques ne sont pas conditionnés à des engagements environnementaux et sociaux solides. Retrouvez notre réaction ici et dans le fil Twitter ci-dessous.
Coronavirus et urgence climatique : une équation trop compliquée pour le gouvernement ?
Ce vendredi 17 avril, depuis 9 heures, les député·es sont réuni·es à l’Assemblée nationale pour se prononcer sur le Projet de loi de finances rectificative (PLFR) qui prévoit notamment un plan de sauvetage des “grandes entreprises” en réponse à la crise économique liée au coronavirus. A la clé : rien de moins que 20 milliards. Concrètement, si ce PLFR est voté en l’état, cela signifie qu’une somme colossale risque d’atterrir dans les poches des plus grands pollueurs, sans qu’aucune condition environnementale et sociale ne leur soit imposée. Toute cela se déroule en catimini, en pleine situation de crise, après des discussions express menées la veille jeudi. Heureusement, la mobilisation en ligne de milliers de citoyen·nes a déjà permis de lancer l’alerte. Alors que les discussions se poursuivent dans l’Hémicycle, nous devons maintenir la pression !
Un sauvetage d’entreprises dangereux pour l’avenir des populations
Le sauvetage inconditionnel d’entreprises responsables de l’urgence climatique est tout simplement dangereux pour l’avenir des populations. En choisissant cette réponse à la crise économique, le gouvernement démontre qu’il ne prend toujours pas au sérieux la question écologique, c’est-à-dire le monde d’après. Pire, il prend prétexte de cette crise sanitaire pour blanchir son alliance indéfectible avec les lobbies, au moment où les citoyen·nes réclament au contraire une société résiliente et des lendemains tournés vers l’intérêt général.
❌ Le gouvernement veut passer en force ? Faisons monter la pression !
Voici ce qu’il s’est passé depuis jeudi soir :
- Un amendement déposé par Matthieu Orphelin et 10 autres député·es demandait que soit posée la contrainte pour les entreprises de réduire leur empreinte écologique. Cet amendement a été rejeté en commission des Finances.
- Le groupe de La République en Marche, avec la députée Bérangère Abba, a déposé un amendement pour que les 20 milliards soient conditionnés… au respect par les entreprises de leur propre politique RSE (responsabilité sociale et environnementale de l’entreprise). Il est inacceptable de laisser les entreprises suivre leur seule “RSE” : ces textes ne contraignent en rien les entreprises à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.
Vous l’avez compris : le gouvernement, et sa majorité LREM à l’Assemblée nationale, font, en l’espace de quelques heures, la plus belle démonstration de leur hypocrisie. Dans les médias Bruno Le Maire et Elisabeth Borne s’emploient à parler de transition écologique, alors qu’ils ne suivent qu’une voie : celle du “business as usual”.
✊ Mobilisez-vous vite : tout va se jouer dans les heures… ou minutes à venir !
[MISE A JOUR 18/04] : Le vote a été effectué. Les 20 milliards d’aides publiques ne sont pas conditionnés à des engagements environnementaux et sociaux solides. Retrouvez notre réaction ici.
Nous ne devons pas laisser nos député·es voter une décision qui revient à utiliser l’argent public pour servir des intérêts privés néfastes pour le climat et l’environnement ! Le vote devait se tenir à 9h ce vendredi, mais les discussions sont encore en cours. Les nombreuses interpellations citoyennes des député·es ont déjà fait réagir. Il faut continuer !
Interpellez en priorité ces personnes dont le vote sera décisif :
- J’interpelle Laurent Saint-Martin, rapporteur général de la Commission des Finances (LREM)
sur Twitter en cliquant ici ou par e-mail en cliquant là - J’interpelle Bénédicte Peyrol, députée LREM présente en séance
sur Twitter en cliquant ici ou par e-mail en cliquant là - J’interpelle Belkhir Belhaddad, député LREM présent en séance
sur Twitter en cliquant ici ou par e-mail en cliquant là - J’interpelle Cendra Motin, députée LREM présente en séance
par e-mail en cliquant là
Et si vous avez encore 2 minutes pour faire monter la pression :
- J’interpelle Gilles Legendre, président du groupe LREM
sur Twitter en cliquant ici ou par e-mail en cliquant là
- J’interpelle Damien Abad, président du groupe Les Républicains
sur Twitter en cliquant ici ou par e-mail en cliquant là
- J’interpelle André Chassaigne, président du groupe Parti Communiste
sur Twitter en cliquant ici ou par e-mail en cliquant là - J’interpelle Jean-Christophe Lagarde, président du groupe UDI
sur Twitter en cliquant ici ou par e-mail en cliquant là
- J’interpelle Jean-Luc Mélenchon, président du groupe La France Insoumise
sur Twitter en cliquant ici ou par e-mail en cliquant là - J’interpelle Patrick Mignola, président du groupe Modem et apparenté·es
sur Twitter en cliquant ici ou par e-mail en cliquant là - J’interpelle Valérie Rabault, présidente du groupe Socialistes et apparenté·es
sur Twitter en cliquant ici ou par e-mail en cliquant là
- J’interpelle Philippe Vigier et Bertrand Pancher, co-présidents du groupe Libertés et territoires
sur Twitter en cliquant ici ou par e-mail en cliquant là
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