« Voici un livre qui rend hommage aux combats qui nous ont enfin rendus
lucides », écrit le journaliste Edwy Plenel dans la préface de Greenpeace France, une histoire d’engagements. Cet ouvrage sur l’histoire de notre organisation sort en librairie le 13 mars. Il rassemble des témoignages, des anecdotes et des photos inédites retraçant 40 ans de combats pour mettre en lumière les défis environnementaux et changer le système. Un indispensable de votre bibliothèque, pour se souvenir et puiser courage et inspiration !
En 2017, Greenpeace a fêté ses quarante ans d’existence en France. À cette occasion, nous nous sommes lancés dans le projet d’écrire un livre retraçant le chemin parcouru depuis sa création par une poignée d’activistes en 1977, alors que les questions environnementales étaient encore peu débattues.
Cet ouvrage est le fruit d’heures d’entretiens réalisés par David Eloy, journaliste engagé sur les questions de solidarité internationale. Pendant plusieurs mois, il s’est plongé dans les archives de Greenpeace France et a retrouvé celles et ceux qui ont écrit l’histoire de l’association.
« On était des gosses ! C’est ça qui était si extraordinaire ! »
Au départ, la structure ne réunissait qu’une poignée de jeunes bénévoles, caractérisés par l’enthousiasme, l’audace et l’envie d’en découdre. « Non seulement on n’était pas connus, on n’était rien, mais on n’était même pas respectables. Rémi avait 18 ans, moi 16, on n’avait aucune allure et on se permettait de prendre la parole. On était des gosses ! C’est ça qui était si extraordinaire ! On avait du culot, on avait la foi », se souvient Katia Kanas, cofondatrice de Greenpeace France en 1977.
Grâce à leur détermination, l’organisation a gagné en influence au fil des ans. De la protection des baleines et des phoques à la lutte contre les essais nucléaires, en passant par la mobilisation contre les substances toxiques et les OGM, découvrez comment nous avons su instaurer un rapport de forces avec nos opposants, nos victoires, les coulisses de nos campagnes mais aussi nos coups durs, indissociables de la vie de toute organisation.
Les activistes de Greenpeace protestent contre le déversement de déchets nucléaires dans l’océan. Lors de cette action, deux barils de déchets radioactifs ont été lâchés sur un bateau pneumatique de l’ONG, blessant l’un de ses membres. Greenpeace France a joué un rôle majeur dans la campagne contre l’immersion de déchets nucléaires en pleine mer, pratique interdite depuis l’adoption en 1993 d’une convention internationale.
6 septembre 1982
Remise de cartes postales au siège des Terres Australes et Antarctique Françaises (TAAF) contre le projet de construction d'une piste d’atterrissage en Antarctique.
29 juillet 1984
Action sur l'Arc de Triomphe pour protester contre les essais nucléaires français dans le Pacifique.
27 mars 1992
Action de quatre jours sur l’usine de production de chlore Atochem, à la Fos-Sur-Mer. Les activistes ont bloqué la voie ferrée qui dessert l’usine ainsi qu'un navire italien chargé de soude caustique.
14 septembre 1993
Action contre le soja génétiquement modifié devant les bureaux de Danone.
28 janvier 1997
Le Rainbow Warrior, interdit d'accosté à Marseille et accueilli par des pêcheurs violents, lâche ses zodiacs dans le port phocéen pour dénoncer la pêche industrielle au thon, en août 2006.
Action au large de Saint-Nazaire sur le cargo Izmir Castle qui transporte 15 000 tonnes d'huile de palme en protestation contre la déforestation de la forêt indonésienne.
29 octobre 2009
Greenpeace bloque la voie ferrée pour dénoncer le transport de déchets nucléaires vers la Russie et demander un moratoire sur les exportations de ces déchets.
24 janvier 2010
Lors de la Fashion week à Paris, Greenpeace demande aux entreprises de la mode d’éliminer les produits toxiques de leurs chaînes de production.
5 mars 2013
Une soixantaine d’activistes venant de 14 pays s'introduisent dans la centrale nucléaire de Fessenheim pour dénoncer le vieillissement de cette centrale et les dangers qu'elle représente.
18 mars 2014
Greenpeace dénonce l’existence d’un champ de maïs OGM à Saubens, dans le sud-ouest, et demande au gouvernement d’interdire ces cultures illégales.
2 mai 2014
Les activistes déposent une grume de 8,5 mètres de long devant le ministère de l’Écologie pour interpeller le gouvernement sur les importations de bois illégal en Europe. Suite à cette action, le ministère avait réagi en s’engageant à mettre en œuvre un dispositif de contrôle de ces importations.
4 mars 2015
Greenpeace bloque pendant plusieurs jours tous les accès de la SOCAMIL, centrale d’achats d’E.Leclerc implantée près de Toulouse, un lieu stratégique de la politique d’achats régionale des magasins E.Leclerc.
Après 1 an et demi de campagne et une série d’actions, E.Leclerc s’engage vers une réduction de l’utilisation des pesticides dans la production des fruits et légumes de ses étals.
27 octobre 2015
Dernier jour de la COP 21, à Paris : Greenpeace exhorte les dirigeants du monde entier à lutter contre le réchauffement climatique et à développer les énergies renouvelables en dessinant un soleil à la peinture biodégradable sur la place de l’Étoile.
11 décembre 2015
Des activistes de Greenpeace bloquent l’usine Petit Navire, numéro un français du thon en boîte, pour dénoncer ses méthodes de pêche destructrices. Une campagne et des mobilisations internationales ont poussé Thai Union, la maison mère de Petit Navire, à prendre des mesures contre la pêche illégale et la surpêche.
23 mai 2016
Action devant le siège de Total pour protéger le récif de l'Amazone, au large du Brésil, contre les projets de forage de la compagnie pétrolière. 27 mars 2017
Des militants entrent dans «la « zone de protection renforcée » de la centrale nucléaire de Cattenom. Ils y lancent un feu d'artifice, à proximité de la piscine de combustible usé, afin de démontrer la sécurité défaillante des centrales.
12 octobre 2017
Pour démontrer le risque nucléaire, Greenpeace envoie des fumigènes sur le toit d'un bâtiment abritant des piscines de combustibles usés, à l'usine de la Hague. 25 janvier 2019
Greenpeace en France a été créée par une poignées d’« idéalistes » qui, à force de courage et de ténacité, ont su gagner en crédibilité. Par exemple, il serait impensable aujourd’hui de jeter à la mer des déchets radioactifs, non ? Pourtant, avant la mobilisation de Greenpeace contre cette pratique finalement interdite en 1993, des tonnes de fûts radioactifs étaient balancés dans les océans…
Alors ensemble, continuons de nous mobiliser pour que nos combats d’aujourd’hui deviennent les évidences de demain.
Retrouvez Greenpeace France, une histoire d’engagements en librairie, 290 pages, 22 euros.