Accord UE-Mercosur : que demande Greenpeace au gouvernement français ?
En août 2019, sous la pression internationale due aux incendies qui ont ravagé l’Amazonie et d’autres écosystèmes précieux au Brésil et dans les pays voisins, Emmanuel Macron a déclaré être opposé à cet accord “en l’état” après l’avoir soutenu pendant plusieurs mois.
Pour Greenpeace, Emmanuel Macron doit passer de la parole aux actes et s’assurer que le projet d’accord de libre-échange négocié entre l’Union européenne et le Mercosur, dont l’impact sur les forêts et le climat serait désastreux, soit rejeté par les États membres de l’UE.
Ce projet d’accord vise à développer les échanges commerciaux sans prise en compte sérieuse de leurs impacts environnementaux, en particulier sur les forêts tropicales d’Amérique du Sud qui abritent pourtant une importante biodiversité végétale et animale et stockent de grandes quantités de carbone. À cet égard, il est en contradiction avec les positionnements portés par le gouvernement français dans les instances internationales ainsi qu’avec les engagements pris dans le cadre de la Stratégie nationale de lutte contre la déforestation importée, qui prévoit que la France veillera « à la cohérence des dispositions contenues dans les accords commerciaux avec les engagements pris par l’UE dans le cadre de l’Accord de Paris, qui appelle à protéger les forêts ».
Enfin, ce projet d’accord n’est pas aligné avec les “accords de libre-échange nouvelle génération” promus par le gouvernement. Ainsi, le chapitre “commerce et développement durable” n’est pas contraignant, l’accord ne vise pas le “zéro déforestation importée” et les dispositions relatives au développement durable ne sont pas opposables devant le mécanisme de règlement des différends d’État à État.