Une évolution alarmante
C’est deuxième année consécutive que la déforestation augmente au Brésil, une première en 12 ans. Le Brésil était jusqu’ici cité comme un bon élève de la lutte contre la déforestation. Depuis 2004, la destruction de la forêt Amazonienne, dont les deux tiers se situent au Brésil, avait été ralentie grâce à des politiques volontaristes et aux avancées obtenues par la société civile, dont Greenpeace, comme le moratoire sur le soja.
Mais depuis quelques années, le gouvernement brésilien prend une direction inquiétante : amnisties pour le déboisement illégal, projets d’infrastructures en plein cœur de l’Amazonie (Belo Monte, Tapajos…), régression des droits des peuples autochtones… Résultat: la déforestation repart à la hausse alors qu’il est plus que jamais temps de protéger les forêts.
Urgence climatique et droits des populations indigènes : le Brésil doit agir
La préservation de l’Amazonie est un enjeu crucial pour le climat. On estime que le déboisement de ces 7989 km² de forêt tropicale a libéré en un an l’équivalent de 586 millions de tonnes de carbone dans l’atmosphère, soit l’équivalent des émissions de toutes les voitures du Brésil pendant huit ans. La déforestation est responsable d’environ 40% des émissions de gaz à effet de serre du pays, qui pourrait avoir du mal à atteindre ses objectifs dans le cadre de l’Accord de Paris s’il ne réagit pas.
Greenpeace appelle le gouvernement brésilien à s’engager immédiatement pour la fin de la déforestation de l’Amazonie et à prendre des mesures pour appliquer cette politique. Les Mundurukus, que vous avez été plus d’1,3 millions à soutenir, doivent notamment obtenir sans délai la démarcation de leur territoire, qui garantira la protection de la forêt dans cette zone.