France — Paris, le 2 décembre- Quelques jours avant le lancement des discussions des Nations Unies sur le Climat à Poznan, en Pologne, le gouvernement brésilien a publié les derniers chiffres de la déforestation en Amazonie, qui, après trois de baisse, repartent à la hausse.
Entre août 2007 et juillet 2008,11968 km2 ont été détruits soit une hausse de 3,8 % comparé à l’année précédente. Ces nouveaux chiffres ont été annoncés le 28 novembre par l’Institut National Brésilien de Recherche Spatiale, l’INPE.
« Ce n’est pas une surprise. Depuis la mi-2007, Greenpeace lance des avertissements au gouvernement brésilien à propos de la destruction croissante de la forêt en Amazonie, liée à la hausse du prix des biens agricoles et à l’incapacité du gouvernement à appliquer correctement le plan national pour stopper la déforestation. Cette destruction aurait été encore plus importante si le moratoire sur le soja, qui aide à contenir la pression exercée sur la forêt n’avait pas été mis en place», déclare Paulo Adario, Coordinateur de la Campagne Amazonie de Greenpeace.
« Le gouvernement doit s’atteler une bonne fois pour toutes à la lutte contre la déforestation de l’Amazonie. Les mauvaises nouvelles pour la forêt ne prendront fin que lorsque le gouvernement brésilien mettra en place un plan visant à mettre fin à la déforestation d’ici à 2015, comme le proposent les Organisations Non Gouvernementales au Brésil, dont Greenpeace.»
« La déforestation est responsable de 20 % des émissions totales de gaz à effet de serre. Lors des discussions des Nations Unies sur le climat, Greenpeace demande aux gouvernements d’entériner notre proposition « Forêts pour le Climat », qui arrêtera la déforestation dans le monde d’ici à 2015, en utilisant des fonds en provenance des pays développés. Cette proposition étant basée sur un financement plutôt que sur les mécanismes du marché, elle évite la création de niches permettant de continuer les émissions industrielles ; elle permet également de préserver la biodiversité et améliore les droits et les conditions de vie des peuples de la forêt », conclut Jérôme Frignet, chargé de campagne forêts de Greenpeace France