Avant un vote décisif pour la Politique Commune des Pêches, au niveau européen, à la fin de l’année, les militants de Greenpeace sensibilisaient ce samedi 20 à la pêche artisanale à Bordeaux comme dans une dizaine de villes littorales de France.
Pour symboliser les différences entre la pêche artisanale et la pêche industrielle, 3 photos valent mieux que de longs discours et les consommateurs du marché des Capucins n’ont eu aucun mal à comprendre à la vue de notre panneau photographique.
A l’aide d’une plaquette d’info rappelant le poids économique et social de la pêche artisanale en Europe, 83% de la flotte et 65% des emplois directs, nous avons invité les consommateurs à signer des cartes pétitions qui seront adressées aux deux députés français au Parlement européen, Isabelle Thomas (PS) et Alain Cadec (UMP), qui siègent régulièrement à la Commission pêche pour leur demander d’adopter un règlement qui garantisse un avenir aux océans et aux pêcheurs artisans.
Malgré son poids, la pêche artisanale est pourtant oubliée et les décideurs n’ont bien entendu tendance à n’écouter que les représentants des industries de la pêche, seuls présents dans les instances de représentation du secteur. Raison de plus pour Greenpeace de donner la parole à ces pêcheurs en réalisant des clips vidéos en ligne sur notre site A la rencontre des pêcheurs artisans
et en sollicitant les principaux intéressés à leur survie, à savoir les consommateurs et citoyens.
Affichant de manière artisanale nous aussi nos panonceaux, nous sommes allés pendant près de deux heures à la rencontre des consommateurs à l’entrée du marché des Capucins pour les sensibiliser à l’importance du soutien aux pêcheurs artisans en Europe avant le vote de ce nouveau règlement.
Malgré le temps maussade, une centaine de personnes se sont arrêtées pour prendre connaissance des informations contenues dans nos plaquettes et sur nos panonceaux et nous avons recueilli quatre vingt signatures des cartes pétitions qui seront adressées par nos soins aux deux députés.
Avec les signataires et les pêcheurs artisans, Greenpeace demande aux députés européens de :
– Réduire la pression de pêche pour la mettre en adéquation avec les ressources en poissons, et respecter les avis scientifiques pour la fixation des quotas et ainsi permettre le renouvellement des stocks.
– Mettre fin aux rejets en mer, et améliorer la sélectivité des techniques de pêche.
– Donner l’accès aux poissons et donc attribuer les quotas d’abord à ceux qui ont les pratiques les plus durables d’un point de vue environnemental et social.
et il y a urgence car comme l’explique Guy Vaudo, pêcheur artisan à Sète:“En moins d’un demi siècle, la pêche industrielle a réussi à surexploiter des populations de poissons qui étaient présentes depuis des millénaires”
Sud-Ouest est venu couvrir notre activité pour en rendre compte dans l’une de ses prochains éditions.