Après un premier refus de notre présence en mars signifié deux jours avant une visite de l’ASN au motif du « caractère expérimental », monsieur le directeur du Blayais récidive fin juin pour une visite du 24 juillet mais cette fois ci sans justification aucune se contentant de : « nous ne pourrons pas répondre favorablement à la demande » .
Alors que Greenpeace est à Bordeaux nommé comme membre permanent de la Commission d’information nucléaire ou CLI, EDF Blaye se permet donc de décider parmi ces membres qui peut ou pas avoir l’honneur de fouler le sol de sa centrale…
Mais cette morgue ne peut étonner que les naifs, car EDF de longue date se comporte comme le prince du nucléaire s’arrogeant le droit de reporter certains travaux pourtant notés comme urgents par l’ASN ou interprétant à sa sauce le délai pour déclarer des évènements significatifs pour la sûreté.
Dans le cas présent à Bordeaux, l’ASN , suite à la première visite d’inspection de mars où Greenpeace était donc interdit, a communiqué à EDF par lettre du 12 juillet les divers manquements relevés lors de cette visite et la liste n’est pas mince puisque la lettre fait 40 pages…
Pour faire très court, l’ASN précise : « l’inspection a mis en évidence des situations préoccupantes auxquelles l’ASN vous demande de remédier sans délai : un état général de la laverie non acceptable, des non-conformités au règlement européen REACH, des défauts importants dans la gestion opérationnelle des déchets… »
Mais comme l’a dit Nicolas Hulot, « il ne faut pas brutaliser EDF »….sans commentaires !