En France, la protection des populations en cas d’accident nucléaire est définie dans un document appelé le Plan particulier d’intervention ou PPI. Ce document décidé par le Préfet prévoit notamment le confinement et l’évacuation des habitants ainsi que la distribution préventive de comprimés d’iode.
Même si aucune valeur n’est imposée, tous les PPI restreignent les mesures de protection à des zones de 10 kms autour des centrales. Les communes situées au-delà n’ont accès à aucune préparation ni équipement particuliers pour faire face au risque nucléaire. D’ailleurs l’Autorité de sûreté nucléaire, l’ASN, se contente d’affirmer « qu’il pourrait être nécessaire d’étendre les zones de protection au-delà des rayons préétablis des PPI, les délais disponibles seraient alors mis à profit pour la mise en oeuvre de ces actions. » !!
Pour demander l’extension de ce plan, rien ne vaut l’information de la population et la pression sur les autorités à l’aide d’une pétition ce que nous avons fait ce samedi en rencontrant les citoyens sur le marché de Blaye située à 15 kms de la centrale …donc hors du PPI.
Et si des communes comme celle de Blaye concernées par d’autres risques doivent adopter un Plan communal de sauvegarde ou PCS et donner des consignes précises aux habitants en cas d’accident, la cohérence des mesures annoncées laisse un peu rêveur…En effet, si les communes ont un stock de comprimés d’iode à distribuer et réparti dans différents locaux, on demande aux habitants de rejoindre un local clos et de s’y confiner puis d’attendre le signal sonore ou l’alerte téléphonique pour venir récupérer les comprimés.
On peut comprendre dès lors le scepticisme des citoyens à la lecture de ces consignes et leur souhait de signer la pétition présentée par Greenpeace pour l’extension du PPI et la distribution préventive de comprimés.
Au final et après 2 heures de présence et d’explications sur le marché de Blaye, nous avons reçu un accueil plutôt sympathique et attentif même de certains habitants qui travaillent avec la centrale et avons recueilli 123 signatures.
A noter également la couverture de l’activité par Sud-Ouest et l’heddo local Haute Gironde qui ont semblé intéressés par la présence des autres associations partenaires de Greenpeace pour l’occasion, Saintonge Boisée Vivante et Tchernoblaye.