1. Neutralisation du ministère de l’Environnement
Action de Greenpeace lors du sommet international de la Convention sur la diversité biologique, Rio de Janeiro. Mars 2016.
©Greenpeace / Daniel Beltrá
Ensuite, le président Bolsonaro a adopté une flopée de mesures et de décrets visant à affaiblir le ministère de l’Environnement en le privant, à petit feu, de ses moyens d’action.
2. Liquidation des territoires autochtones
Manifestation du peuple munduruku à Brasilia pour exiger la démarcation de leurs terres. Avril 2018.
© Christian Braga / MNI
Il a privé la Fondation nationale de l’Indien (FUNAI) de sa responsabilité de délimiter les territoires indigènes, la transférant au ministère de l’Agriculture. Teresa Cristina, à la tête de ce ministère, a déclaré être « favorable au développement de l’agro-négoce sur les terres indigènes ». Selon la FUNAI, 115 territoires indigènes étaient en attente d’être démarqués au début de l’année.
Ces mesures mettent en péril la forêt amazonienne, où se situent la plupart des territoires indigènes, et aggravent la détresse des peuples autochtones et les violences qu’ils subissent.
Les terres indigènes, qui représentent 13 % du territoire brésilien, constituent un rempart contre la destruction de la forêt : seulement 2 % de la déforestation de la forêt tropicale a lieu à l’intérieur des territoires autochtones.
Lire l’appel des peuples indigènes du monde entier à protéger la nature.
3. Bazardage de la forêt amazonienne
Lors de la visite du président Bolsonaro à Jérusalem, les activistes de Greenpeace lui ont envoyé un message avec cette banderole de 140 mètres carrés, déployée juste en face de son hôtel : « Arrêtez de détruire l’Amazone ». Avril 2019.
© Greenpeace
4. Autorisation en masse de pesticides dangereux
Déforestation dans le biome du Cerrado, adjacent à l’Amazonie, pour faire place aux plantations de soja. Juin 2017.
© Marizilda Cruppe / Greenpeace
La majeure partie de ces pesticides sont utilisées pour les cultures du maïs ou du soja, qui servent ensuite à alimenter le bétail, au Brésil mais aussi dans le monde entier, et notamment en Europe (37 % du soja importé dans l’UE vient du Brésil). Ainsi, même si certains de ces pesticides sont interdits en Europe car trop dangereux, ils pourraient bien se retrouver directement ou indirectement dans nos assiettes.
La politique de sape environnementale de J. Bolsonaro sert les intérêts des industriels qui l’ont fait élire, au détriment de la santé de la population brésilienne, des droits des peuples autochtones et de la préservation de la biodiversité. Alors que la déforestation est repartie à la hausse au Brésil, l’ouverture des territoires autochtones et des forêts aux industriels ne présage rien de bon non plus pour le changement climatique. C’est aussi le climat mondial qui porte le deuil.