Les femmes sont les principales victimes de la crise climatique, qui les expose à des conditions de travail toujours plus dures, à des risques sanitaires et à des risques croissants de violence et de déplacement. Pour éviter que les énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz) n’entraînent des événements climatiques extrêmes encore plus catastrophiques et détériorent encore davantage la santé de tous et de toutes, nous devons nous opposer aux nouveaux projets d’extraction de ces industries polluantes. Chacun de ces nouveaux projets rend notre planète de moins en moins habitable.
Les femmes sont en première ligne face au changement climatique, mais elles sont aussi le fer de lance du mouvement de défense du climat et de l’environnement à l’échelle mondiale ! Parmi elles, citons des militantes célèbres comme Vanessa Nakate, Disha Ravi, Greta Thunberg, mais aussi la biologiste Purnima Devi Barman, la vétérinaire Gladys Kalema-Zikusoka ou l’anthropologue Jane Goodall, et des figures plus politiques comme l’activiste Wangari Maathai, l’ex-Première ministre néo-zélandaise Jacina Ardern ou la ministre brésilienne de l’Environnement Marina Silva.
Les femmes jouent aussi un rôle clé dans les campagnes de Greenpeace ! Aujourd’hui, nous vous proposons de faire connaissance avec quelques-unes de ces femmes qui, d’un bout à l’autre de la planète et en solidarité avec les populations les plus affectées, œuvrent au quotidien pour qu’aucun nouveau projet d’extraction fossile ne voie le jour et nous conduise vers l’emballement climatique.
Edina Ifticene, chargée de campagne pétrole et gaz à Greenpeace France
Avec 250 militant·es, Edina a bloqué l’assemblée générale annuelle des actionnaires de TotalEnergies en mai 2022, exigeant que le géant pétro-gazier se retire de Russie et mette fin à tout nouveau projet d’énergie fossile.
« Aujourd’hui, il est évident que de plus en plus de femmes n’ont pas d’autres choix que d’être activistes, et pas uniquement pour défendre le climat. Regardez ces femmes incroyables en Iran qui luttent pour leur liberté et pour leur vie ! Bien entendu, le féminisme et l’activisme environnemental sont intimement liés : il y a des liens entre les femmes et la nature, mais aussi entre la destruction de l’environnement et l’oppression des femmes car toutes deux sont orchestrées par les mêmes structures de pouvoir. »
Dr. Anita Cosgrove, chercheuse pour la campagne menée contre Woodside par Greenpeace Australie-Pacifique
Anita est titulaire d’un doctorat en écologie, physiologie et conservation. Elle travaille sur les recours juridiques dans le cadre de la campagne menée par Greenpeace Australie-Pacifique contre le projet climaticide du géant Woodside Energy : exploiter du gaz au large des côtes australiennes, dans des eaux où vivent des espèces vulnérables comme les baleines.
« J’ai peur de ce que sera le monde dans 50 ans si nous ne réduisons pas rapidement et drastiquement les émissions mondiales de carbone. Dans le même temps, je suis fière de faire partie d’un mouvement environnemental capable de faire preuve d’assez de lucidité et de courage pour lutter contre un mastodonte mondial de l’énergie. Je ne crois pas qu’il soit exagéré de dire que l’avenir du monde dépend des militants et militantes comme nous. »
Anusha Narayanan, responsable de la campagne internationale de Greenpeace pour mettre fin à l’expansion des combustibles fossiles
Anusha vit à Washington DC, où elle travaille depuis dix ans pour Greenpeace et d’autres associations de défense de l’environnement.
« Le constat est clair : les combustibles fossiles détruisent la vie sur cette planète, et les plus touchées sont les femmes, les personnes noires, autochtones et de couleur (NAPDC) et les personnes à faible revenu. Mon foyer et ma communauté ne s’arrêtent pas à Washington DC, mais incluent mes parents et ma famille qui vivent en Inde et dont le quotidien est affecté par une forte aggravation des impacts climatiques, notamment par les inondations qui ont endommagé la maison de mes grands-parents et par la pollution qui entraîne des niveaux de qualité de l’air très mauvais, avec des conséquences mortelles pour la santé de ma famille. »
Libby Santana, militante de Greenpeace Mexique
Libby a participé à de nombreuses actions de Greenpeace Mexique et milite aujourd’hui pour stopper la construction d’un gazoduc destiné à acheminer vers le Mexique le gaz issu du bassin permien, situé aux États-Unis, à cheval sur le Texas et le Nouveau-Mexique.
« Élever ma voix en tant que militante ne m’a pas seulement donné des raisons de me battre, mais aussi de grandes et réelles raisons de m’accomplir en tant que personne. »
« Être femme et militante, c’est porter une grande force dans le monde. Être femme et militante, c’est être la Révolution. »
Irène Wabiwa, responsable de la campagne internationale de Greenpeace pour les forêts du bassin du Congo, Kinshasa
Avec Greenpeace Afrique, Irène fait campagne pour stopper l’expansion de l’exploitation pétrolière et gazière au Congo, aux côtés d’autres ONG nationales et internationales.
« Des filles que j’ai rencontrées (ou leurs mères) m’ont dit que je suis leur modèle. C’est aussi une lourde responsabilité. Que des femmes des zones rurales ou urbaines veuillent devenir des militantes de l’environnement grâce au travail que je fais est pour moi l’une des grandes réussites de ma vie. »
« Être une femme est un atout dans le militantisme : la femme est la première à subir les effets d’un environnement détruit ou pollué. C’est elle qui cultivera les champs en cas de sécheresse, qui approvisionnera son foyer en eau et qui sera la première à constater que son enfant a été empoisonné par cette eau si elle était polluée. Et quand elle se bat pour un environnement sain, elle le fait avec passion, avec tout son cœur. En tant que femme, j’apporte effectivement une grande passion à mon activisme ! »
Dana Cohen, chargée de campagne sur les politiques climatiques pour Greenpeace Méditerranée, Israël
Activiste chez Greenpeace depuis cinq ans, Dana milite contre l’expansion des combustibles fossiles dans le bassin oriental de la Méditerranée.
« Je me sens fière, et le fait que l’action de Greenpeace Israël s’inscrive dans un mouvement international me donne de l’espoir, car il est composé de personnes et d’organisations diverses, qui travaillent chacune dans leur propre domaine et en coopération, malgré des défis importants, pour s’assurer que les questions environnementales restent à l’ordre du jour, et pour construire un monde meilleur. »
« Je m’intéresse particulièrement à l’aspect comportemental de la promotion du changement environnemental, et aux barrières qui entravent ce changement. Je suis persuadée que des solutions existent, et notre principal défi est de faire pression pour qu’elles soient mises en œuvre, contre la volonté de certaines puissances économiques et politiques les plus fortes. »
Zanna Vanrenterghem, cheffe de projet à Greenpeace Belgique
Depuis près de 10 ans, Zanna dirige des campagnes, gère des projets et organise la mobilisation citoyenne pour le climat à Bruxelles. Elle est particulièrement préoccupée par l’augmentation considérable des importations de gaz fossile du bassin permien des États-Unis en Europe, via la Belgique, qui compromettent la réalisation des objectifs climatiques européens et internationaux, détruisent les écosystèmes et affectent la santé humaine.
« Je suis fière de faire partie d’un mouvement de défense de l’environnement qui prend de plus en plus conscience des liens entre l’activisme climatique et le féminisme, et qui utilise cette prise de conscience pour changer notre façon de travailler et de nous organiser, et pour écrire le prochain chapitre de nous mouvement. »
« Même si je dois parfois dire aux hommes de cesser de “mecspliquer” certaines bases, être une femme dans le mouvement environnemental est plutôt facile. Ce n’est pas le cas pour nombre de mes sœurs qui luttent à travers le monde pour elles-mêmes, leur communauté ou la planète. Penser à elles me rend plus humble et me pousse à devenir une alliée aussi forte que possible des mouvements qui lutte contre le racisme ou pour défendre le droit à l’avortement, ou des mouvements #MeToo. »