Depuis dimanche, les activistes de Greenpeace naviguent dans eaux suédoises pou

Océans

Chalutage de fond : Greenpeace érige un rempart naturel dans les eaux suédoises

suede4Depuis dimanche, les activistes de Greenpeace naviguent dans eaux suédoises pour disposer des blocs de granit dans la baie de Kattergat. Au total, 180 blocs vont ainsi être immergés en une semaine afin de construire un rempart « naturel » contre les filets de pêche des chaluts. Chaque bloc de granit, qui pèse environ trois tonnes, a été conçu dans la même pierre que l’on trouve dans les fonds marins de cette zone. L’opération vise à préserver les aires marines protégées (AMP) de Fladen et Middlegrund (entre la Mer du Nord et la Mer Baltique) des ravages causés par le chalutage de fond, une des pratiques de pêche les plus destructrices.

Pourtant classées en zone Natura 2000 depuis 2003 par le gouvernement suédois, ces AMP devraient bénéficiées d’une réglementation et d’une protection particulières de l’Etat dont elles dépendent.
« A travers toute l’Europe, des aires marines protégées existent mais seulement sur papier. Nos mers ne peuvent plus attendre, leur survie est en jeu et nos politiciens doivent mettre en application des lois pour protéger la vie marine des mers d’aujourd’hui et surtout de demain » explique Isadora Wronski, chargée de campagne Océans pour Greenpeace Nordique.

Selon l’article 7 du code environnemental suédois, le gouvernement a pour obligation de prendre des mesures efficaces afin de réduire, voire d’arrêter la destruction de ces sites riche en biodiversité marine.

Selon Staffan Danielsson, le porte-parole de Greenpeace pour cette opération « Dans les fonds marins du Kattergat, la biodiversité, des bancs de sable, des coraux ou encore des forêts d’algues méritent d’être préservées. »

Déjà en 2008, Greenpeace avait placé 320 blocs de granit au large des récifs de l’île de Sylt, située au Nord de l’Allemagne, autre zone classée Natura 2000 menacée par le chalutage de fond. Depuis, les blocs de granit empêchent toujours la pêche au chalut dans ces récifs.

Greenpeace défend la création d’un réseau mondial de réserves marines couvrant 40% de la surface des océans pour restaurer les stocks de poissons, protéger les habitats marins et régénérer les écosystèmes.