Avant d’être définitivement adoptée, la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), censée mettre en œuvre les objectifs formulés dans la loi Transition énergétique (TE) votée l’an dernier, est soumise à consultation publique. Celle-ci vient d’ouvrir.
Le (gros) hic, c’est que cette PPE ne respecte ni les engagements du candidat Hollande de 2012, ni la loi TE votée par le Parlement. Car rien n’est prévu dans ce texte pour ramener la part du nucléaire à 50% du mix électrique français d’ici à 2025. En effet, le projet officiellement présenté ne dit rien sur l’obligation de fermer des centrales nucléaires dans les mois ou les années qui viennent (à l’exception de Fessenheim) alors que c’est pourtant indispensable pour réduire la part du nucléaire en France (lire notre analyse ici) et faire de la place au développement des énergies renouvelables.
C’est pourquoi il est impératif qu’un maximum de personnes, dont vous, aillent exprimer leur indignation sur le site de la consultation publique. Nous sommes face à un scandale démocratique d’une part, doublée d’une procrastination politique dangereuse d’autre part, puisque notre parc nucléaire se dégrade à grande vitesse et qu’EDF, pris dans le scandale des anomalies constatées sur les composants nucléaires fabriqués au Creusot et en position de faillite économique, ne semble plus en mesure d’en garantir pleinement la sûreté.