Lundi 17 février, le groupe local Greenpeace Clermont Ferrand est passé à l’action pour alerter le public sur le projet actuel de déviation de la Route Nationale 88 (RN88) en Haute Loire.

Lutte locale

ACTION : Greenpeace Clermont-Ferrand recouvre le logo de la Région AuRA

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Lundi 17 février, le groupe local Greenpeace Clermont Ferrand est passé à l’action pour alerter le public sur le projet actuel de déviation de la Route Nationale 88 (RN88) en Haute Loire.

Dans la matinée du 17 février, le groupe local Greenpeace Clermont-Ferrand a réalisé une action devant le logo de la Région, situé Boulevard Léon Jouhaux à Clermont-Ferrand : une dizaine de militant-es a recouvert le logo de la Région par une banderole sur laquelle on pouvait lire « STOP RN88 : La Région détruit le Vivant ». Ils et elles ont également apposé un QR-Code sur le logo, celui-ci renvoyant vers la consultation publique actuellement en cours sur le projet de déviation de la RN88, entre Le Pertuis et Saint-Hostien, en Haute-Loire.

Deux autres messages étaient également visibles lors de cette mobilisation :

  • « 190ha de nature détruits : La Région au tribunal » ;
  • et « Soutien à La Lutte des Sucs : STOP RN88 ».

L’objectif principal de cette mobilisation était de mettre en avant la consultation publique (PPVE : Participation du Public par Voie Électronique) sur la demande de modification de l’autorisation environnementale relative à la déviation de Saint-Hostien / Le Pertuis sur la Route Nationale 88, qui se tient depuis le 23 janvier dernier. Celle-ci prendra fin le 23 février prochain.

Greenpeace Clermont-Ferrand a listé tous les arguments (environnementaux entre autres !) dénonçant ce projet et a réalisé un tutoriel pour participer à la consultation, consultable à ce lien :

La même consultation en 2023, dont les résultats ont été publiés il y a seulement quelque semaines, avait recueilli 55,3% d’avis défavorables, et avait permis de suspendre quasiment tous les travaux durant l’année 2024.

 

A quoi sert la PPVE ?

Elle sert à autoriser la destruction de nouvelles espèces protégées découvertes sur le tracé, ainsi que l’artificialisation de 50ha supplémentaires aux 140ha d’emprise de la route : il s’agit des ZME (Zones de stockage de Matériaux Excédentaire). Aussi fou que cela puisse paraître, le maître d’ouvrage n’avait pas prévu le stockage de plus de 1,1 millions de mètres cube de déblais (3 millions au total)… Le préfet de Haute-Loire a en effet obligation de consulter la population avant d’autoriser ces nouvelles destructions. Si celles-ci venaient à être autorisées, ce serait une catastrophe pour la biodiversité et les écosystèmes sur place, qui seraient très lourdement impactés : disparition de terres agricoles, de zones humides, de forêts et de corridors écologiques, destruction d’habitats de plus de 100 espèces animales et végétales protégées…

Un collectif d’habitant-es, de paysan-nes et de défenseur-ses du vivant, appelé La Lutte des Sucs, se bat sur place depuis près de 5 ans pour faire stopper ce projet routier démesuré et en contradiction complète avec l’impératif de protection du vivant et de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Il est encore possible de stopper les travaux en participant massivement à la PPVE, contre ce projet. Vous aussi, participez à la consultation : votre avis compte !

 

Par ailleurs, une pétition recueillant déjà plus de 14 000 signatures a été lancée dernièrement pour exiger l’arrêt de la construction de cette route et la mise en étude de solutions alternatives sérieuses et respectueuses de l’environnement :