Les fermes-usines présentes sur notre territoire engendrent des pollutions environnementales graves mais aussi des problèmes sanitaires. Où sont-elles situées en France ? Combien d’animaux sont entassés près de chez vous ? Pour vous aider à y voir plus clair, nous avons réalisé une carte des fermes-usines en France.
3 chiffres affolants sur les fermes-usines
- 1 million.C’est le nombre de volailles entassées dans une seule ferme-usine localisée dans l’Oise.*
- 200 millions.C’est le nombre d’animaux qui peuvent être entassés dans des fermes-usines sur notre territoire aujourd’hui.*
- 3010.C’est le nombre de fermes-usines sur le territoire français*. Pire encore, en l’absence de définition officielle, ce chiffre est probablement sous-estimé. Il ne comptabilise que les méga-exploitations classées pour la protection de l’environnement dites “soumises à autorisation”, c’est-à-dire celles qui doivent obligatoirement obtenir une autorisation de l’État car elles sont susceptibles d’avoir un impact délétère fort sur l’environnement.
Aujourd’hui, 60% des animaux sont concentrés dans 3% des fermes d’élevage en France.
Ces chiffres vous affolent ? C’est normal. Pour mieux comprendre l’ampleur du phénomène d’expansion des fermes-usines en France mais aussi dans votre région, Greenpeace a réalisé une cartographie de ces méga-exploitations sur le territoire.
Carte des fermes-usines en France et par région
L’élevage s’industrialise de plus en plus et ce phénomène n’est pas sans conséquence. Pour les animaux d’abord élevés à grande échelle et dans des conditions abjectes, mais aussi pour la planète et les riverains vivant à proximité d’une ferme-usine. Alors, qu’en est-il près de chez vous ? Combien de fermes-usines compte votre région ? Et combien d’animaux peuvent y être entassés ?
Découvrez ci-dessous notre carte des fermes-usines. Vous y trouverez le nombre des fermes-usines et leurs répartitions sur le territoire, ainsi que le nombre d’animaux qui peuvent y être entassés (porcs, volailles, bovins et vaches laitières).
La carte ci-dessous vous permet également d’avoir un état des lieux près de chez vous. Pour ce faire, sélectionnez votre région dans le menu déroulant en haut de la carte.
Légende de la carte :
Pourquoi ces chiffres sont-ils alarmants?
Au-delà des conditions ignobles subies par un grand nombre d’animaux, l’accumulation des fermes-usines sur le territoire français a des conséquences environnementales, sociales et sanitaires désastreuses. Pollution de l’air, de l’eau, des sols, développement des algues vertes, déforestation, antibiorésistance, zoonose ou encore disparition du monde paysan : autant d’éléments qui doivent nous alerter et nous pousser à agir.
L’élevage industriel est un modèle à bout de souffle qui a comme seul objectif le profit. Il est temps de dire stop à cette course effrénée au toujours plus, qui ne respecte ni les animaux, ni la planète, ni notre santé. Pour lutter contre l’industrialisation de l’élevage, Greenpeace demande un moratoire sur tous les nouveaux projets de création ou d’extension de ferme-usine en France.
Pourquoi Greenpeace ne montre pas la localisation exacte de ces fermes-usines?
Avec cette industrialisation à marche forcée, l’élevage est d’ores et déjà dans une situation difficile voire dramatique. Il ne s’agit donc absolument pas de pointer du doigt tel ou tel exploitant agricole mais bien de montrer le phénomène d’industrialisation de l’élevage et dénoncer ce système agro-industriel à bout de souffle. C’est aux responsables politiques de mettre en place les politiques publiques indispensables à la transition vers un élevage écologique.
Une autre forme d’élevage est possible : adaptée à son territoire, qui respecte les limites planétaires, basée sur les pratiques de l’agroécologie et qui permet l’autonomie des paysans et des paysannes.
Vous souhaitez en savoir plus sur le phénomène des fermes-usines en France?
Téléchargez notre dossier de presse sur le sujet :
*Sources : chiffres issus de l’analyse de la base de données des ICPE d’élevage transmise par le Ministère de la Transition écologique en janvier 2023.