Un peu who’s who, un peu best-of … Voici le meilleur du pire des petites phrases de participants à la table ronde sur la transition énergétique … Les sms et autres twitts étant interdit pendant les discussions, nous anticipons un peu, en publiant ce florilège de ce qui a été dit, et que nous allons sans doute réentendre !
Dans la catégorie « Collège des employeurs » les nominés sont :
Entre Jean-Pierre Clamadieu, directeur de Solvay (Rhodia – chimie), les électriciens et les pétroliers, il est clair que le Medef n’a pas choisi de se faire représenter par les PME des énergies renouvelables, ni même les grands groupes spécialisés dans l’efficacité des bâtiments. Ce sont avant tout les les défenseurs du statu quo, les entreprises polluantes qui dictent la politique énergétique de puis 40 ans en France qui siégeront en son nom à la table-ronde…. Ce n’est pas une surprise, mais c’est encore une fois regrettable de ne pas faire parler les entreprises qui défendent la transition énergétique.
Laurence Parisot (MEDEF)
Après avoir été PDG de l’Institut de sondage IFOP, PME dont elle demeure vice-présidente elle devient en 2005 présidente du Mouvement des entreprises de France (MEDEF). Elle est réélue en juillet 2010 pour un mandat de 3 ans.
Elle a déclaré, aux universités du Medef en août 2011 : « il ne faut pas interdire des débats. Il est interdit d’interdire le débat sur le gaz de schiste et sur le nucléaire. Nous avons là des atouts incroyables. Il ne faut pas les utiliser n’importe comment, mais il faut donner une chance à la recherche et à la technique. »
Donner une chance à la recherche et à la technique dans les énergies renouvelables non ?
Jean-Louis Schilansky (MEDEF)
Président de l’Union française des industries pétrolières
A déclaré, sur RMC : « On est sur le point de n’utiliser que des additifs biodégradables, le progrès est en route, et on a besoin de moins en moins d’eau « expliquant que tant que le monde aura besoin d’énergie, il faudra trouver des sources et que le gaz de schiste n’était pas forcément plus polluants à terme. Quant aux stocks mondiaux de gaz et de pétrole, le président de l’Union française des industries pétrolières est plutôt optimiste. « Il y a encore de grandes zones inexplorées, nous avons enterré un peu trop tôt ces énergies »
Au temps pour la prospection de l’extrême en Arctique !
Jean-François Raux (MEDEF)
conseiller du Président, Union Française de l’Électricité (UFE)
L’UFE précise qu’une baisse de la part du nucléaire engendrerait une hausse de l’utilisation des énergies fossiles, dont les prix sont moins maîtrisés. « On ne peut pas sortir du nucléaire uniquement avec les énergies renouvelables ou la maîtrise de la demande d’énergie. Il faut aussi compter sur des moyens de production thermiques » .
Il semblerait que ce monsieur n’ai pas lu le scénario Négawatt, qui prouve précisément que c’est techniquement possible, en faisant des économies d’énergie ET en développement les énergie renouvelables.
Dans la catégorie « Collège des syndicats » les nominés sont :
Marie-Claire Cailletaud
dirigeante et porte-parole de la Fédération nationale des mines et de l’énergie CGT.
ingénieur d’EDF travaillant sur le site de Fontenay-Aux-Roses
Qui déclarait sur Europe 1 : « l’Accord entre le PS et EELV nous préoccupe de façon très très importante. Ce qui est écrit dedans, pour nous, c’est une sortie du nucléaire. […] Puisqu’il est écrit qu’on arrête 24 réacteurs, dont Fessenheim d’ailleurs, immédiatement. Il n’y a plus aucun nouveau projet, donc quid de la recherche, quid des générations futures. »
Pour sortir du nucléaire, il faudrait fermer les 58 réacteurs présents sur le sol français. On a encore de la marge… Et que Mme Cailletaud se rassure, l’accord PS / EELV a (malheureusement) été allégé de toutes ces précisions.
Nous vous avons livré ici un petit aperçu seulement … Mais ne doutons pas qu’au cours de la table ronde, qui rassemble pas moins de 75 personnes (!) quelques pépites seront probablement prononcées.
C’est donc à suivre …