La coque est arrondie et sans quille, ce qui permet au bateau de sortir de la glace plutôt que d’être écrasé par celle-ci. Fin 1996, Greenpeace avait fini de préparer l’Arctic Sunrise pour qu’il puisse supporter les conditions glaciales de l’Antarctique. L’Arctic Sunrise a commencé sa vie à Greenpeace lors de la campagne de la Brent Spar, où il a servi à empêcher l’immersion en mer de la plate-forme.
En 1997, il a été le premier navire à contourner l’île James Ross dans l’Antarctique. Ce trajet était auparavant impossible car une couche de glace épaisse de 200 mètres reliait l’île au continent. Celle-ci s’était effritée. Ce n’était que l’un des nombreux signes annonciateurs des changements climatiques que l’Arctic Sunrise a contribué à mettre en évidence.
L’Arctic Sunrise est retourné à de nombreuses reprises dans l’Arctique pour s’opposer à Northstar, un projet de BP (British Petroleum) visant à ouvrir une nouvelle région à l’exploitation pétrolière offshore, menaçant de répandre du pétrole dans une région vulnérable et de contribuer encore plus au réchauffement planétaire.
Dans les mers australes, il s’est opposé au programme japonais de chasse baleinière prétendue scientifique et a pourchassé des navires pirates qui pêchaient illicitement des légines australes pour les ramener au plus grand port de pêche pirate de l’île Maurice. Il a ensuite continué sa route vers l’Argentine pour le Toxic Tour 1998 en Amérique latine.
Naviguer directement dans la trajectoire du missile n’a pas empêché les Etats-Unis de mener en 2000 les essais balistiques prévus dans le cadre du programme de défense « Star Wars », qui menace de déclencher une nouvelle course aux armements nucléaires. L’Arctique Sunrise a heureusement survécu à cette histoire pour en témoigner.
Spécifications
En mer : depuis 1996
Construction : 1975
Type : bateau à moteur pour la navigation maritime
Port d’immatriculation : Amsterdam
Longueur : 49,6 mètres
Vitesse maximum : 13 noeuds
Capacité : 12 (max. 30) personnes