Le continent Antarctique est-il protégé ?

Océans

Le continent Antarctique est-il protégé ?

Colonie de cormorans antarctiques devant le bateau de Greenpeace. Janvier 1988.
© Greenpeace / Steve Morgan

Contrairement à l’océan Antarctique, le continent Antarctique est effectivement protégé par un instrument international appelé Protocole de Madrid, signé en 1991. Cette protection est le fruit de la mobilisation citoyenne et des associations de défense de l’environnement.

Dans les années 1980, les industries pétrolière et minière convoitaient les ressources naturelles du continent Antarctique…Pour que ce continent encore vierge reste à l’écart des activités humaines, Greenpeace propose d’en faire un “parc naturel international”.

Mais encore fallait-il se faire entendre de la communauté internationale et faire taire les revendications territoriales nationales de certains pays. Greenpeace décidera donc d’installer une base scientifique internationale sur le continent Antarctique. Cette base, active de 1987 à 1991, est connue sous le nom de World Park Base.

Le continent Antarctique est-il protégé ?

© Greenpeace / Timothy A. Baker

Sur place, l’équipe de Greenpeace surveille les pollutions engendrées par les bases voisines, dirigées par diverses pays, et leur demande de nettoyer derrière eux. Elle empêchera aussi le gouvernement français de construire une piste d’atterrissage sur sa base de Dumont d’Urville.

Le continent Antarctique est-il protégé ?

© Greenpeace / Steve Morgan

Dans tous les pays où ils sont présents, les bureaux de Greenpeace font également pression auprès de leurs dirigeants pour qu’ils s’engagent à protéger ce continent à la table des négociations internationales.

Au terme de sept ans de campagne, Greenpeace était devenue un acteur incontournable de la protection de l’Antarctique et a gagné le respect et l’écoute des Etats concernés par la protection du continent Antarctique.

Enfin, en 1991, la communauté internationale décide d’adopter un nouveau protocole, rattaché au traité sur l’Antarctique, qui interdit pendant 50 ans toute exploitation minière sur le continent blanc et en fait une « réserve naturelle consacrée à la paix et à la science ».

Cette victoire montre que la mobilisation peut venir à bout des intérêts financiers les plus tenaces. Aujourd’hui, le continent Antarctique est protégé. Demain, il faut que l’océan Antarctique bénéficie de la même protection !