La COP22 est officiellement lancée. Lors de ces négociations sur le climat qui se déroulent ces deux prochaines semaines à Marrakech, les gouvernements doivent passer des promesses de l’Accord de Paris aux actes.
Si les dirigeants ont pris conscience que la transition énergétique mondiale est inévitable pour limiter le réchauffement climatique en deçà de 1,5 degré, les contributions actuelles des États sont largement insuffisantes. Le Programme des Nations unies pour l’environnement l’a rappelé aux gouvernements jeudi dernier : même dans le cas où ces contributions étaient appliquées dans leur totalité, le monde assisterait à une augmentation moyenne des températures globales 2 fois supérieure à la limite fixée dans l’Accord de Paris.
Les gouvernements doivent se mettre d’accord sur des mesures additionnelles pour renforcer leur engagement pour le climat avant 2020, en gardant toujours à l’esprit la cible de 1,5 degré de réchauffement.
2018 sera un moment clé : tous les pays doivent prévoir de mettre en œuvre leurs plans climatiques nationaux à cette échéance. Ils se réuniront alors à nouveau pour questionner la pertinence de leur action dans la lutte contre les changements climatiques et devront être préparés à de nouvelles cibles de réduction des émissions, plus ambitieuses, pour 2025 et 2030.
La COP de Marrakech doit aussi être celle de l’adaptation : les pays du Sud sont les plus vulnérables et les plus concernés par les changements climatiques. Ils en subissent déjà les impacts de plein fouet. Ils doivent donc être assurés qu’ils auront le soutien nécessaire pour s’adapter à ces impacts, un soutien qui doit absolument se matérialiser par un financement supplémentaire des pays industrialisés. Les promesses faites à l’Afrique l’année dernière seront-elles honorées ?
La question des pertes et dommages liés aux changements climatiques reste également centrale. Les États doivent accélérer leur action dans ce sens et absolument prendre en compte les pertes et dommages immatériels (pertes de vies, impacts sanitaires, héritage culturel, biodiversité, etc.).
Afin de célébrer le pays qui accueille ces négociations et de rappeler l’urgence d’en finir avec le développement des énergies fossiles, Greenpeace sensibilise les Marocains au potentiel de l’énergie solaire, une mission notamment assurée par le Rainbow Warrior, navire amiral de Greenpeace.
Un monde alimenté entièrement par les énergies renouvelables est possible. Tout comme est possible un engagement ambitieux pour le climat. Deux messages que nous devons crier haut et fort et que les chefs d’État doivent entendre.