Une mode sans toxiques d’ici à 2020
Nous demandons à toutes les marques d’adopter et de mettre en œuvre une solution Detox personnalisée. Elles doivent s’engager à cesser d’utiliser et de rejeter des substances toxiques tout au long de leurs chaînes d’approvisionnement d’ici au 1er janvier 2020.
Pour atteindre cet objectif, elles doivent respecter trois principes clés :
- 1. Prévention et précaution : en raison des incertitudes scientifiques, mieux vaut prendre des mesures pour éliminer les produits chimiques dangereux.
- 2. Droit d’information : les personnes qui vivent à proximité des conduites d’évacuation des usines ou des ateliers ont droit à la transparence, et les consommateurs ont le droit d’être informés sur les rejets de produits chimiques dangereux dans l’environnement et les cours d’eau.
- 3. Élimination : il faut mettre fin à tous les rejets de substances toxiques car il n’existe pas de seuil d’innocuité pour l’environnement.
Le podium Detox
Il est temps de faire le point et de voir si les promesses des marques du textile ne se sont pas effilochées.
Depuis deux ans, des milliers de militants, fashionistas, bloggers et consommateurs demandent d’une seule et même voix une mode sans produits toxiques et sans pollution. Leur mobilisation étonnante, du défilé vertical en passant par la stripmob, a permis de convaincre 18 grandes marques de s’engager à se désintoxiquer. N’hésitez pas à (re)voir les moments forts de la campagne Detox !
Aujourd’hui, il est temps de faire le point. Les marques ont-elles joint le geste à la parole ? Qui sont les Leaders qui montrent le bon exemple ? Qui sont les Greenwashers, qui se contentent de belles paroles mais ne prennent aucune mesure concrète ? Qui sont les Losers qui ne veulent même pas entendre parler de leur dépendance toxique ? Explorez le Podium Detox pour découvrir quelles marques montrent l’exemple et quelles marques traînent les pieds selon nos critères.
Les Leaders
Ils se sont engagés à relever le défi Detox. Ces marques entendent montrer la voie vers une industrie textile sans produits toxiques. Elles se sont fixées des échéances crédibles et ont pris des dispositions concrètes sur le terrain.
Benetton
En matière de Detox, Benetton affiche la bonne couleur.
Depuis qu’il a rejoint la campagne Detox, le groupe Benetton a expliqué clairement les mesures qu’il comptait prendre pour assainir sa chaîne de production. Il s’est également engagé à travailler avec Greenpeace et l’Institut chinois de l’environnement pour mettre en ligne les données concernant les rejets chimiques de ses fournisseurs en Chine et dans d’autres pays de l’hémisphère sud. La marque italienne a reconnu l’objectif « zéro rejets » et le principe de précaution, et elle applique les meilleurs technologies disponibles pour identifier et éliminer les produits chimiques dangereux de sa chaîne d’approvisionnement.
Nous demandons à Benetton de mettre la barre encore plus haut : le groupe doit proposer ce qui se fait de mieux en matière de vêtements sans toxiques, et utiliser les méthodes d’analyse chimique les plus performantes. En savoir plus (en anglais).
C&A
C&A donne le ton en matière de Detox. La marque semble déterminée à exclure les composés perfluorés (PFC) de sa chaîne d’approvisionnement, et elle est même en avance sur son calendrier. C&A a su réagir à la vague de mobilisation internationale. Les exigences de son programme de Detox ont été revues à la hausse, et des mesures ont été prises pour instaurer la transparence tout au long de la chaîne d’approvisionnement.
C&A fait preuve de bonne volonté, mais elle peut aller encore plus loin. Elle doit tenir compte du principe de précaution concernant l’utilisation de produits chimiques, et continuer à travailler vers l’objectif « zéro rejets » de produits chimiques dangereux d’ici à 2020.. En savoir plus (en anglais).
Coop
Le groupe suisse a travaillé aux côtés de Greenpeace International et de l’Institut chinois de l’environnement pour instaurer la transparence sur toute sa chaîne d’approvisionnement. Il a reconnu l’urgence du problème toxique : les décisions du groupe en matière d’approvisionnement tiennent désormais systématiquement compte des exigences du programme Detox.
Nous invitons Coop à poursuivre ses efforts : le groupe doit continuer à montrer l’exemple au reste de l’industrie, notamment en concrétisant son engagement d’appliquer les meilleures technologies disponibles en matière d’analyse de produits toxiques. En savoir plus (en anglais).
Esprit
La marque a montré qu’elle était déterminée à faire le ménage dans sa chaîne d’approvisionnement. Elle a pris des mesures pour faire toute la transparence sur ses rejets de produits chimiques, acceptant notamment de rendre ses données publiques sur la plateforme de l’ Institut chinois pour l’environnement.
Esprit a également accepté d’appliquer systématiquement les meilleures technologies disponibles en matière d’analyse chimique. Des démarches concrètes ont été entreprises pour parvenir à l’élimination totale des produits chimiques toxiques.
Esprit est en bonne voie de désintoxication, et nous continuerons à veiller de près sur ses progrès. En savoir plus (en anglais)
G Star Raw
Concernant les exigences de transparence, G-Star se démarque de la concurrence. Consciente que les consommateurs et les populations concernées par les rejets toxiques ont le droit d’être informés, la marque a commencé à publier des informations concernant les rejets de sa chaîne d’approvisionnement sur la plateforme de l’Institut chinois pour l’environnement.
G-Star veillera également à utiliser les meilleures technologies disponibles pour identifier les produits chimiques présents dans ses rejets et ses produits, ce qui est un pas en avant vers l’élimination totale des substances chimiques dangereuses.
Le chemin est encore long, mais les signes donnés par G-Star sont encourageants. En savoir plus (en anglais).
H&M
H&M a montré que son engagement Detox n’était pas qu’une tendance. Le groupe a accepté d’éliminer progressivement 11 substances chimiques prioritaires, et des progrès notables ont déjà été accomplis dans cette direction. En vertu du droit à l’information des consommateurs, le groupe a mis au point un programme ambitieux pour rendre publiques les données concernant les rejets toxiques de ses fournisseurs sur la plateforme de l’Institut chinois pour l’environnement.
Nous encourageons ce leader de la Detox à adopter les meilleures technologies disponibles en matière de détection de produits chimiques dangereux, et à aller au bout de son programme pour atteindre l’objectif « zéro rejets » d’ici au 1er janvier 2020. .
Inditex
Inditex, le groupe qui se cache derrière le n°1 mondial du textile Zara, a donné des gages de sérieux concernant son engagement Detox. Il a procédé à des analyses des teintures chimiques utilisées pour la fabrication de ses vêtements.
Inditex a également pris d’autres mesures concrètes. Il a accepté d’avoir recours aux meilleures technologies disponibles en matière d’analyse de produits chimiques, et de publier les informations relatives aux rejets de produits chimiques sur la plateforme de l’Institut chinois pour l’environnement.
Cette attitude proactive montre que les entreprises du textile peuvent bien faire… quand elles le veulent. Si même les plus gros groupes, dont les chaînes d’approvisionnement s’étendent partout dans le monde, arrivent à faire concrètement bouger les choses, cela signifie qu’il est possible d’imposer une cure de Detox à l’ensemble du secteur.En savoir plus (en anglais).
Levi Strauss & Co
La plus célèbre des marques de jean remplit pour l’instant son contrat Detox. Répondant à l’urgence de la situation, elle a déjà intégré le principe de précaution dans sa chaîne d’approvisionnement, première démarche essentielle vers une mode sans pollution.
Levi’s fait partie des entreprises qui ont reconnu le droit essentiel à l’information. Dans un effort de transparence, elle a accepté de publier sur la plateforme de l’Institut chinois pour l’environnement, les données relatives aux rejets chimiques de ses ateliers de confection.
Nous veillerons à ce que Levi’s ne s’écarte pas de ses promesses et continue à suivre son programme Detox. En savoir plus (en anglais).
Limited Brands
Le groupe Limited Brands, notamment propriétaire de la marque de lingerie Victoria’s Secret, traduit ses engagements en actes concrets. Il s’est fixé des objectifs ambitieux mais réalisables et a mis en place un programme crédible pour éliminer les produits chimiques dangereux de sa chaîne d’approvisionnement. Il a adopté les meilleures technologies disponibles en matière de détection de substances chimiques.
Limited Brands lève également le secret sur la présence de produits chimiques toxiques dans nos vêtements. Les informations concernant les rejets chimiques du groupe seront publiés sur la plateforme de l’Institut chinois pour l’environnement.
Nous encourageons Limited Brands à montrer qu’une mode sans pollution est possible, et à donner le bon exemple à ses concurrents. En savoir plus (en anglais).
Mango
Depuis qu’il s’est engagé dans la Detox, le groupe espagnol a pris des mesures crédibles et ambitieuses pour assainir sa chaîne d’approvisionnement. Il a fait preuve de bonne volonté envers les consommateurs, les journalistes et les communautés affectées par les rejets en leur fournissant l’information nécessaire à la surveillance de ses rejets toxiques dans les cours d’eau.
Mango a respecté sa promesse d’exclure les composés perfluorés de ses vêtements et d’appliquer systématiquement les meilleures technologies disponibles pour détecter la présence de produits toxiques. Le groupe montre également le bon exemple concernant les quatre principes clés définis par Greenpeace International.
Les démarches proactives de Mango portent leurs fruits et nous l’encourageons à continuer dans cette voie. Les autres marques n’ont qu’à bien se tenir ! En savoir plus (en anglais).
Marks & Spencer
Marks & Spencer défend le droit à l’information des consommateurs et s’est engagé en faveur de la transparence, en publiant sur la plateforme de l’ l’Institut chinois pour l’environnement (1) des données concernant ses rejets de produits chimiques.
M&S a également accepté d’utiliser les meilleures technologies disponibles en matière de détection et d’analyse des produits chimiques, et d’appliquer le principe de précaution sur l’ensemble de sa chaîne d’approvisionnement en vue d’atteindre l’objectif « zéro rejets ».
M&S doit aller encore plus loin pour ses consommateurs et les personnes affectées par la pollution toxique des eaux. Le groupe doit maintenant prendre des mesures concrètes pour exclure totalement les produits chimiques dangereux de ses produits. En savoir plus (en anglais).
Puma
En 2011, le groupe Puma a été le tout premier à s’engager dans la campagne Detox. Depuis, il n’a pas ménagé ses efforts pour rester parmi les leaders. Concernant la transparence, Puma a accepté de publier les données de ses fournisseurs sur la plateforme de l’Institut chinois pour l’environnement. Il a également intégré le principe de précaution et l’objectif « zéro rejets » à l’ensemble de sa chaîne d’approvisionnement.
S’il veut continuer à faire la course en tête, Puma doit faire des progrès concernant la substitution et l’élimination des produits chimiques dangereux tels que les composés perfluorés. En savoir plus (en anglais).
Fast Retailing
Fast Retailing, le groupe qui se cache derrière des marques très connues comme Uniqlo, Comptoir des Cotonniers ou encore Princesse Tam Tam, s’est engagé dans la Detox en janvier 2013. Depuis, il est allé au-delà de ses engagements initiaux et joue un rôle moteur en matière de transparence. Fast Retailing publie d’ores et déjà des données sur les rejets chimiques de la plupart de ses fournisseurs sur la plateforme de l’Institut chinois pour l’environnement.
Concernant l’objectif « zéro rejets », le groupe japonais a également pris une longueur d’avance : il a intégré les principes clés dans l’ensemble de sa chaîne d’approvisionnement et a accepté d’utiliser les meilleures technologies disponibles en matière d’analyse et de détection des produits chimiques.
Si des grandes multinationales comme Fast Retailing parviennent à prendre des mesures concrètes, les autres géants de la mode n’ont aucune excuse de rester des Greenwashers ou des losers.
Valentino Fashion Group
Depuis que Greenpeace a provoqué en duel la haute-couture début 2013, le couturier italien continue de réaliser des progrès pour traduire en actes ses engagements. Valentino a accepté d’utiliser les meilleures technologies disponibles en matière de détection et d’analyse de produits chimiques, de façon à atteindre l’objectif « zéro rejets » d’un bout à l’autre de sa chaîne d’approvisionnement. Valentino est également en avance sur la feuille de route qu’il s’est fixée pour exclure de ses vêtements tous les composés perfluorés.
Tandis que d’autres marques du luxe, comme Dior et Vuitton, persistent et signent dans une mode toxique, Valentino se démarque de ses concurrents en prouvant que glamour peut et doit rimer avec respect de l’environnement. Pour rester parmi les Leaders, Valentino doit poursuivre ses efforts et mettre en œuvre l’ensemble de ses engagements.En savoir plus (en anglais).
1. L’Institut chinois de l’environnement (IPE) est la seule plateforme fiable au niveau mondial concernant la divulgation d’informations relatives aux rejets de produits toxiques.
Les Greenwashers
Ces marques ont rejoint le défi Detox mais malheureusement, leurs promesses ne se traduisent pas en actions fortes et tangibles.
Adidas
Deux ans après avoir été l’un des pionniers de la Detox, Adidas n’a réalisé aucun progrès tangible. Le groupe n’a encore exclu de sa chaîne aucun des produits chimiques prioritaires identifiés par Greenpeace. Il n’admet pas non plus clairement qu’il n’existe pas de seuil n’innocuité pour les produits chimiques dangereux et semble ne donner aucune importance au « droit d’information » sur les rejets toxiques de ses chaînes d’approvisionnement. Adidas semble ne pas savoir ce qu’est la responsabilité sociale d’une entreprise.
Pire : Adidas continue d’affirmer être un champion de la Detox ! Si, sur le papier, il est membre de l’initiative « Zero Discharge of Hazardous Chemicals » (ZDHC, Zéro rejets de produits chimiques dangereux), dans la réalité il est devenu un obstacle au progrès en revoyant à la baisse ses ambitions. Il se cache derrière l’écran vert du ZDHC pour éviter de prendre des mesures efficaces et nécessaires et assainir sa chaîne d’approvisionnement.
Il est grand temps pour Adidas de courir dans le bon couloir : ceux des véritables leaders qui joignent le geste à la parole. En savoir plus (en anglais)
Linin
Bien que le géant chinois se soit engagé très tôt dans la Detox, sa feuille de route ne répond pas à l’urgence de la situation. L’inaction de LiNing est un poids mort pour l’ensemble du secteur du textile.
En tant que marque de sport n°1 sur le marché chinois, LiNing se doit de changer ses pratiques – pour ses clients, mais aussi pour les populations qui sont directement touchées par les effluents toxiques de ses ateliers de confection.
Si le groupe chinois refuse d’agir, il a au moins reconnu son addiction aux produits toxiques. C’est un premier pas vers la guérison, mais LiNing doit maintenant prendre au sérieux sa cure de Detox et traduire ses paroles en actes concrets. En savoir plus (en anglais).
Nike Inc
Les belles promesses faites par Nike en 2011 sont restées lettre morte. Le groupe n’a adopté aucun programme crédible pour éliminer les produits chimiques dangereux prioritaires identifiés par Greenpeace. Il refuse d’admettre qu’il n’existe pas de seuil au-dessous duquel ces substances seraient inoffensives pour l’environnement. Il refuse d’améliorer la transparence de ses chaînes d’approvisionnement. Qu’est-ce que Nike a donc à cacher ?
Les « Greenwashers » comme Nike continuent de verdir leur image en adhérant à la plateforme « Zero Discharge of Hazardous Chemicals » (ZDHC, Zéro rejets de produits chimiques dangereux), qui s’est avérée inefficace. La réalité, c’est qu’ils manquent de volonté et d’ambition. En agissant ainsi, Nike met des bâtons dans les roues du progrès vers une mode sans pollution.
Nike ne veut pas admettre son addiction toxique. Ses engagements sont insuffisants et ne répondent pas à l’urgence du problème. Il est grand temps que la marque de sport améliore ses performances et se mette vraiment à la Detox. Just Do It ! En savoir plus (en anglais).
Les Losers
Ces marques accros aux produits toxiques refusent de se prendre en main. Elles ne se sont pas encore engagées à assainir leurs chaînes de production.
GIORGIO ARMANI
Cela fait près d’un an que Greenpeace, dans un rapport intitulé Les dessous toxiques de la mode, a mis au jour la responsabilité du groupe italien dans la pollution toxique des eaux. À part des promesses vides et des paroles creuses, toujours rien de concret à ce jour. Comme ses concurrents l’ont montré, une mode sans toxiques est possible et devrait être la marque de fabrique des grands noms de la mode…
Pour rester tendance, Armani doit agir de toute urgence et s’engager de façon concrète dans la Detox. Si elles connaissaient la vérité, les égéries de la marque continueraient-elles de poser pour Armani ?
BESTSELLER
L’an dernier, Greenpeace dénonçait la présence de produits chimiques dangereux dans les vêtements de Bestseller, maison mère de marques comme Jack & Jones ou Vero Moda.
Cette présence est d’autant plus inacceptable que le groupe réalise d’importants profits à l’échelle mondiale… Bestseller fait partie des multinationales qui ont les moyens de prendre la tête de la Detox et de montrer l’exemple au reste du secteur.
Qu’attend donc Bestseller pour prendre des dispositions concrètes et assainir sa chaîne de production ?
ONLY THE BRAVE
Les analyses et tests menés par Greenpeace l’an dernier ont révélé la présence de produits chimiques dangereux dans les vêtements du groupe italien, notamment des éthoxylates de nonylphénol (NPE). Un fois dispersés dans l’environnement, les NPE se dégradent en nonylphénol (NP), un composé bioaccumulable qui agit comme perturbateur endocrinien.
Malgré la pression mondiale, le groupe italien Only the Brave (notamment propriétaire de Diesel), n’a pas fait preuve de bravoure. Il refuse de prendre des mesures concrètes pour exclure les substances chimiques dangereuses de ses chaînes d’approvisionnement.
Only The Brave doit rejoindre le groupe des Leaders et écouter ses clients : la mode oui, la pollution non !
GAP INC.
En avril 2013, Greenpeace a publié un rapport révélant les liens entre Gap et des fournisseurs qui, en Indonésie, rejettent un cocktail de produits chimiques dangereux dans les cours d’eau. Alors que ses concurrents, comme Zara, ont écouté l’appel mondial pour une industrie textile sans pollution, Gap continue de faire la sourde oreille.
En adhérant à la plateforme « Zero Discharge of Hazardous Chemicals » (ZDHC, Zéro rejets de produits chimiques dangereux), le groupe Gap tente de faire croire qu’il agit concrètement pour lutter contre son addiction toxique. La réalité est bien différente. Gap doit assumer ses responsabilités et se dépêcher de rattraper le retard qu’il accuse par rapport à ses concurrents.
METERSBONWE
L’an dernier, Greenpeace dénonçait la présence de produits chimiques dangereux dans les vêtements de Metersbonwe. Depuis, la marque chinoise n’a fait aucun effort pour assainir ses chaînes d’approvisionnement. Elle continue à faire de ses clients des complices involontaires de la pollution des eaux et de l’environnement.
Metersbonwe doit répondre à l’urgence de la situation et mettre fin aux rejets toxiques causés par ses processus de fabrication et ses vêtements. Comme les autres de sa catégorie, Metersbonwe est à la traîne et doit se dépêcher de rattraper son retard. L’heure de la Detox a sonné !
PVH
Après avoir été mis en cause dans le rapport de Greenpeace Dirty Laundry (« linge sale ») en 2011, le groupe PvH, propriétaire de grandes marques comme Calvin Klein et Tommy Hilfiger, avait affirmé s’engager pour une mode sans pollution. Mais dans les faits, la grande lessive attend toujours. Les analyses réalisées par Greenpeace avaient démontré que ses étiquettes ne disaient pas toujours la vérité, notamment concernant ses techniques de fabrication « propres » et ses vêtements « sans toxiques ».
Cet accro aux produits toxiques n’a rien fait pour répondre aux attentes de ses clients et des populations directement affectées par les rejets de ses ateliers de confection. PvH est membre de la plateforme « Zero Discharge of Hazardous Chemicals » (ZDHC, Zéro rejets de produits chimiques dangereux), mais il n’applique pas ce qu’il prêche.
À la différence des leaders de la Detox comme Benetton, le groupe PvH refuse de prendre ses responsabilités et de se désintoxiquer.
VANCL
La marque chinoise refuse toujours d’admettre son rôle dans le scandale toxique, un an après la publication d’un rapport de Greenpeace établissant des liens entre la marque chinoise et la pollution des eaux. Vancl est l’une des plus grosses entreprises du secteur textile chinois. À ce titre, elle doit non seulement assumer ses responsabilités vis-à-vis des consommateurs, mais aussi s’empresser d’agir au nom des habitants directement affectés par la pollution toxique en Chine.
Vancl et ses fournisseurs ne peuvent pas continuer à prendre les cours d’eau pour leurs égouts. Ils doivent relever le défi Detox et s’engager concrètement en faveur d’une mode respectueuse de l’environnement et de ceux qui la suive.
Quels critères ont été pris en compte dans le podium detox ?
Les marques qui ont relevé le défi Detox sont évaluées en fonction de la crédibilité de leurs engagements et des actions qu’elles ont entrepris sur le terrain. Trois critères essentiels ont été pris en compte : respect des principes clés, transparence et élimination.
- Respect des principes clés – Quatre principes clés ont été identifiés : principe de précaution, définition de l’engagement « zéro rejets », responsabilité sociale de chaque entreprise, droit à l’information.
- Transparence – Le public a le droit de savoir quels produits chimiques dangereux sont utilisés puis rejetés dans l’environnement, et où ces rejets ont lieu.
- Élimination – Les marques doivent se fixer des échéances ambitieuses pour éliminer les 11 substances prioritaires avant le 1er janvier 2020, et mettre en place un système d’identification et d’élimination de tous les autres produits chimiques dangereux.
Greenpeace International a évalué toutes les marques qui ont rejoint la campagne Detox. Les marques appartenant à la catégorie des « Losers » n’ayant encore pris aucun engagement crédible, elles n’ont pas pu être évaluées. Greenpeace les encourage à relever le défi Detox et à assainir leurs chaînes d’approvisionnement selon les critères définis.
Le document suivant explique en détail le contexte de la campagne et les critères pris en compte dans le Podium Detox (PDF en anglais)
Les marques
Le document ci-dessous (PDF en anglais) revient en détail sur les progrès effectués par chacune des 18 marques en cure de Detox.
Il énumère également toutes les sources d’information utilisées par Greenpeace pour élaborer son Podium.
Remarque : Greenpeace n’a pas pu évaluer les marques appartenant à la catégorie des « Losers », celles-ci n’ayant encore pris aucun engagement crédible pour se désintoxiquer.