31 mai 2021
Chaque année, la France importe des millions de tonnes de matières premières et de biens qui contribuent à la déforestation. C’est le cas d’une partie du soja sud-américain, dont la culture contribue indirectement à la destruction l’Amazonie et plus directement à celles d’autres écosystèmes comme le Cerrado ou le Gran Chaco.
Depuis la vive émotion suscitée à juste titre par les images des incendies en août 2019, Emmanuel Macron et son gouvernement ont beaucoup communiqué sur les ravages de ces importations et sur la nécessité d’y mettre un terme. Mais concrètement, rien n’a changé. Malgré ces discours et l’adoption en 2018 d’une stratégie nationale de lutte contre la déforestation importée (SNDI), des cargos remplis de soja en provenance de régions déforestées continuent d’affluer dans les ports français. Ainsi, en 2020, la France a importé plus de deux millions de tonnes de soja brésilien, sans aucune garantie que celui-ci n’ait pas contribué à la déforestation.
C’est pour mettre un terme à la déforestation importée que nous sommes une nouvelle fois entrés en action aujourd’hui : nos activistes bloquent en ce moment même le principal entrepôt de stockage de soja du port de Saint-Nazaire. Cette action ouvre une longue séquence de mobilisations et de communication dont l’objectif est de mettre la déforestation importée au cœur de l’actualité estivale pour faire pression sur Emmanuel Macron et son gouvernement afin que cesse la déforestation importée.
On a donc besoin de vous pour prolonger l’action de nos activistes et agir à nos côtés pour mettre le gouvernement face à ses responsabilités !
Pour cela, vous pouvez :
- En priorité, interpeller le gouvernement par email en cliquant ici, (si le lien ne fonctionne pas, lisez plus bas 😉 ) et sur Twitter en retweetant ce tweet.
- Signer notre pétition visant à mettre un terme à la déforestation importée
- Envoyer un message de soutien aux activistes, qui mettent leur intégrité physique et leur casier judiciaire en jeu, en cliquant ici
- Rejoindre notre canal Telegram sur ce sujet en cliquant ici : nous vous y partagerons des informations et des moyens d’action tout l’été (sans spam, c’est promis)
Vous pouvez aussi adhérer à Greenpeace ou renforcer votre adhésion en nous faisant un don en cliquant là. Notre financement est 100 % assuré par les dons de particuliers comme vous. Ce sont vos dons qui nous permettent de déployer des campagnes comme celle-ci sur le long terme, renforcées par des actions d’envergure et basées sur une expertise matérialisée par la production de rapports.
Voici un exemple d’email à envoyer aux adresses secretariat.president@elysee.fr ; secretariat.abba@ecologie.gouv.fr et en copie cachée amazoniebrule@greenpeace.fr (cette adresse nous permet de comptabiliser le nombre d’emails envoyés) :
Monsieur le Président de la République, Madame la Secrétaire d’État chargée de la biodiversité,
Je vous écris aujourd’hui pour appuyer le message qui vous a été délivré par les activistes de Greenpeace dans le port de Saint-Nazaire concernant la déforestation importée. Depuis les incendies en Amazonie en août 2019 qui avaient suscité une émotion internationale, vous avez beaucoup communiqué sur le fléau environnemental et social que sont nos importations de soja sud-américain lorsque celles-ci contribuent à la déforestation. Mais concrètement, vous n’avez rien entrepris de significatif pour y mettre un terme définitif. La preuve : l’année dernière, plus de deux millions de tonnes de soja brésilien sont arrivées sur notre territoire sans que l’on sache si leur production a contribué à la destruction d’écosystèmes précieux.
Je me mobilise donc aux côtés de Greenpeace et de ses soutiens pour vous demander de concrétiser vos engagements. La préservation des forêts du monde entier est un enjeu crucial dans la lutte contre le réchauffement climatique : nous ne pouvons pas être complices de leur destruction. L’activité des entreprises qui importent des matières premières sur notre territoire doit être juridiquement encadrée et ce de manière contraignante afin que la déforestation importée cesse. Vous ne pouvez plus vous contenter de discourir : les scientifiques l’affirment explicitement, c’est maintenant que se joue la survie de l’Amazonie.
Veuillez recevoir, Monsieur le Président, Madame la Secrétaire d’État, l’assurance de nos salutations distinguées.