18 groupes textiles engagés dans la Detox, dont 16 « leaders » du mouvement !
Parmi les 18 marques qui se sont engagées à prendre des mesures pour cesser d’utiliser des produits toxiques dangereux, 16 ont réalisé des progrès tangibles et peuvent être considérées comme des « leaders de la Detox », tandis que deux n’ont pas encore mis en place d’actions concrètes (Nike et LiNing, qualifiées de « greenwashers »). La catégorie des « losers » regroupe 11 marques n’ayant pris aucun engagement.
Dans ce classement, les marques ont été évaluées en fonction des mesures, des plans et des échéanciers adoptés pour cesser d’utiliser des substances chimiques dangereuses (comme les NPE, les phtalates ou encore les PFC ). Ont également été pris en compte les progrès en matière de transparence et de publication de données, notamment provenant de leurs fournisseurs, concernant les produits chimiques qui entrent dans la composition des produits ou qui sont rejetés dans l’environnement lors de la fabrication.
Et les marques françaises dans tout ça ?
Pas de quoi faire cocorico. Les marques Hermès et LVMH/Christian Dior Couture font figure de mauvaises élèves : elles n’ont pris aucun engagement pour se débarrasser de leur addiction toxique, alors que des produits chimiques dangereux avaient été retrouvés dans des vêtements et chaussures pour enfants, lors d’analyses effectuées par Greenpeace International en février 2014. Pour ces marques, passer en mode Detox ne serait pas un luxe ! D’autant plus que leurs concurrents comme Valentino ou Burberry font partie du groupe des leaders…
Des avancées législatives qui font du bien aux consommateurs… et aux cours d’eau
Comme nous vous l’expliquons dans l’infographie ci-dessus, le mouvement Detox a également permis d’impulser des réformes législatives pour contrôler voire interdire les substances chimiques toxiques utilisées par l’industrie textile. Ces produits chimiques constituent une grave menace pour la santé humaine et l’environnement, empoisonnant de précieux cours d’eau dans le monde entier.
L’urgence à prendre en charge cette question de la pollution de l’eau est en train de s’imposer dans des pays comme la Chine, où plus de la moitié de l’eau de surface n’est pas potable et 64% des réserves d’eaux souterraines dans les grandes villes sont très polluées. L’industrie du textile chinoise (qui assure 57 % de la production mondiale) est responsable à elle seule de 10% de la production d’eaux usées industrielles. En Indonésie, 34 % de la pollution des eaux est imputable à cette industrie, voire 80 % dans la capitale. Au Mexique, l’un des plus gros fabricants de jean du monde, 70 % des eaux sont contaminées…
Les pays clients sont eux aussi concernés : les substances chimiques dangereuses présentes dans les articles vestimentaires peuvent passer dans l’environnement, à l’occasion d’un lavage par exemple, et se dégrader dans l’eau pour former des produits chimiques toxiques qui dérèglent le fonctionnement hormonal.
Les 18 marques engagées dans la Detox représentent environ 10 % du marché mondial du textile. 10 %, c’est peu… Et c’est beaucoup ! Car sans votre engagement, le compteur serait à zéro ! Le mouvement Detox lancé par Greenpeace et porté par des citoyens du monde entier a remporté des victoires … Et en remportera d’autres !
À suivre…
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