En pleine crise climatique, TotalEnergies déploie de puissantes stratégies d’influence et de communication pour préserver son modèle basé sur les énergies fossiles. Via sa fondation d’entreprise (la plus puissante de France), la multinationale finance nos écoles, nos universités, nos musées… Elle est aussi dans nos stades, en tant que sponsor officiel de compétitions internationales comme la future coupe du monde de rugby 2023.
Cette enquête se penche sur un autre aspect : sa présence tentaculaire au sein du monde scientifique. Dans cette enquête, Greenpeace a cherché à mesurer l’influence de TotalEnergies au sein de la recherche publique française. Au total, 103 structures publiques de recherche ont été analysées à l’aide des données publiques disponibles, de recherches documentaires et d’entretiens. Selon nos résultats, 55 % d’entre elles entretiennent des liens, plus ou moins étroits, avec TotalEnergies – une situation qui génère des risques inédits de conflits d’intérêts.
Dans un contexte de baisse des financements publics à la recherche et d’incitation à la recherche partenariale, le groupe pétro-gazier est devenu un financeur incontournable de la recherche publique française. Il ne se contente pas de “sponsoriser” la recherche académique, il collabore aussi avec ses acteurs, crée des laboratoires communs ou participe aux gouvernances de structures publiques de recherche.