En France
✊ TotalEnergies n’étendra pas ses tentacules sur le site de l’école Polytechnique
Pour mettre un terme au soft power de Total, nous avions lancé plusieurs recours juridiques contre le projet du groupe pétrolier d’implanter un centre de R&D au cœur de l’école Polytechnique. Grâce à la pression que nous avons exercée aux côtés d’associations étudiantes et anticorruption, Total a fini par renoncer à son projet en janvier.
Aller plus loin : signez notre pétition pour que le groupe Total soit exclu des sponsors de la Coupe du monde de rugby 2023.
✊ L’usine Chapelle-Darblay conserve activités et emplois
La papeterie Chapelle-Darblay, pionnière de l’économie circulaire et seule usine française capable de produire du papier journal et d’emballage 100% recyclé, était menacée de délocalisation. Au terme d’une lutte menée coude à coude pendant trois ans par des associations syndicales et écologistes, l’usine a trouvé un repreneur.
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✊ La France prend position contre l’exploitation minière des fonds marins
Une nouvelle menace plane sur les océans : l’exploitation minière en eaux profondes. Après plusieurs mois de plaidoyer mené par Greenpeace auprès du gouvernement, E. Macron a annoncé en novembre que la France soutiendrait l’interdiction de cette activité néfaste pour les océans et le climat. Une avancée positive. Maintenant, il faut qu’un moratoire soit adopté au niveau mondial, et la France aura un rôle majeur à jouer pour influencer la communauté internationale.
Allez plus loin : signez notre pétition pour demander au gouvernement de soutenir activement le moratoire.
✌️ Et aussi :
- Air France arrête son greenwashing : la compagnie aérienne prétendait pouvoir compenser les émissions de CO2 de ses passagers en plantant des arbres. Une pétition citoyenne a permis de lancer l’alerte et d’interpeller les responsables du groupe, qui ont annoncé la suspension du programme de compensation.
- La France se retire du Traité sur la Charte de l’énergie, un traité qui va à l’encontre de la lutte contre le changement climatique et retarde la transition énergétique. En vigueur depuis 1998, il permet notamment aux compagnies fossiles d’attaquer en justice des États dont les décisions nuiraient à leur rentabilité.
- Face à la mobilisation locale, un industriel abandonne son projet de méga-scierie pour exploiter le hêtre des Pyrénées.
- TotalEnergies prend ses distances avec le géant gazier russe Novatek. Greenpeace continue de demander au groupe français de se retirer de tous ses projets en cours en Russie pour cesser de financer la guerre menée en Ukraine par le Kremlin
- Le gouvernement interdit les soutiens publics financiers aux énergies fossiles à l’étranger.
- L’État s’engage à durcir la loi sur l’exportation des pesticides interdits en France, après la révélation de ce scandale par Unearthed (la branche investigation de Greenpeace au Royaume-Uni) et l’ONG suisse Public Eye.
- En novembre, le Conseil d’État retoque le projet de loi du gouvernement visant à accélérer la construction de nouvelles installations nucléaires dans l’Hexagone.
À l’échelle européenne
✊ L’Union européenne se dote d’un règlement pour protéger les forêts
En décembre, l’Union européenne a adopté une réglementation ambitieuse pour lutter contre la “déforestation importée”, c’est-à-dire la destruction des forêts tropicales liée aux produits que nous importons. Désormais, les entreprises devront prouver que leurs produits n’ont pas contribué à la déforestation si elles veulent les vendre dans l’UE. Cela concerne notamment le soja, le bœuf, l’huile de palme, le bois, le caoutchouc, le cacao, le café, le cuir, le chocolat ou les meubles. Ce vote n’aurait sans doute pas eu lieu si Greenpeace et ses alliés n’avaient pas fait pression depuis des années sur les institutions européennes pour les sensibiliser au problème. Prochaines étapes : veiller à la bonne application du règlement et demander, lors de sa révision, qu’il permette de protéger d’autres écosystèmes boisés en danger, et pas uniquement les forêts.
✊ Les lobbyistes défendant les intérêts de l’État russe n’ont plus voix au chapitre dans les instances européennes
En juin, l’Union européenne a décidé d’interdire l’accès aux locaux de ses institutions aux lobbyistes des entreprises russes. Cette décision est intervenue après la publication d’un rapport de Greenpeace France dénonçant la pression exercée sur Bruxelles par les représentants des géants russes de l’énergie Gazprom, Lukoil et Rosatom pour que l’énergie nucléaire est le gaz soient inclus dans la liste européenne des énergies “vertes”.
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✌️ Et aussi :
- La Commission européenne interdit les pêches profondes dans plus de 87 zones fragiles de l’Atlantique-Nord. Les ONG de défense de l’environnement luttent de longue date contre ces pêches destructrices !
- Le Parlement européen adopte une motion contre les projets climaticides de TotalEnergies en Afrique, dans la région des Grands Lacs, et auditionne le PDG du groupe. En parallèle, une collation d’ONG assigne la compagnie pétrolière devant la justice française, dans le cadre du premier procès intenté en France au regard du devoir de vigilance des multinationales.
- La Commission européenne présente un projet de directive destiné à lutter contre les « poursuites-bâillons« , des procédures abusives destinées à réduire au silence journalistes, activistes et lanceurs d’alerte.
À l’échelle internationale
✊ Il n’y aura pas de forages pétroliers en mer d’Argentine
En janvier, le gouvernement argentin a autorisé une compagnie pétrolière norvégienne à effectuer des tests d’exploration sismique au large de Buenos Aires. C’était sans compter sur la protestation massive des habitant·es. Des associations de défense de l’environnement, dont Greenpeace Argentine, ont décidé de porter plainte. Un mois plus tard, une décision de justice faisait valoir le principe de précaution et interdisait ces projets destructeurs.
En savoir plus (en anglais)
✊ Le chalutage de fond n’aura plus cours dans la baie de Kattegat
En 2009, les activistes de Greenpeace avaient largué 200 blocs de pierre dans deux aires marines protégées au large de la Suède et du Danemark. Leur but : empêcher le passage des filets des chalutiers, qui raclent et détruisent les fonds marins. Greenpeace a ensuite déposé une plainte officielle auprès de la Commission européenne qui a abouti, en juillet dernier, à l’interdiction totale du chalutage de fond dans toutes les zones protégées de la baie et de la pêche dans la moitié d’entre elles ! En septembre, Greenpeace a réitéré l’opération “blocs de pierre” dans une zone protégée au large de l’Angleterre.
✌️ Et aussi :
- La province de Krabi, au sud-ouest de la Thaïlande, ne sera pas polluée par le charbon : grâce à la mobilisation d’associations (dont Greenpeace) et de la population, le projet de construction d’une centrale à charbon a été annulé.
- L’ONU ouvre la voie à un traité mondial pour lutter contre la pollution plastique. Cet accord devra être juridiquement contraignant et aborder l’ensemble du cycle de vie de la pollution plastique, afin de véritablement lutter contre ce fléau.
- La Commission pour la conservation de la faune et la flore marines de l’Antarctique (CCAMLR) instaure huit nouvelles zones protégées dans l’océan Austral, dont sept qui avaient été identifiées par Greenpeace lors d’une expédition scientifique.
- En Afrique du Sud, la justice confirme l’interdiction d’exploration sismique pour Shell. En 2021, suite à une plainte déposée par des associations locales et écologistes, dont Greenpeace, le groupe pétrolier s’était déjà vu contraint de stopper ses activités néfastes pour la faune aquatique au large de la côte est du pays.
- Une décision historique a été prise à la COP27 concernant la création d’un fonds destiné à financer les pertes et dommages subis majoritairement par les pays du Sud, qui sont pourtant ceux qui ont contribué le moins à la crise climatique.
- Au Brésil, les forêts et les peuples autochtones entrevoient une lueur d’espoir avec la victoire de Lula à l’élection présidentielle, après un mandat de J. Bolsonaro marqué par l’impunité pour les industriels qui ont déforesté l’Amazonie à tout va.
En 2023, nous nous efforcerons de concrétiser, renforcer et pérenniser ces victoires. Pour y parvenir, nous nous emploierons à convaincre le plus grand nombre de nous rejoindre, pour agir plus vite et plus efficacement.