Les énergies renouvelables en France
Pour se prémunir contre le réchauffement climatique, lutter contre les effets catastrophiques de la pollution et sortir des dangers insupportables du nucléaire, la France doit promouvoir les énergies renouvelables.
D’ici à 2020, la France devra avoir au moins doublé la part des énergies renouvelables dans sa consommation d’énergie pour répondre aux exigences du « paquet Énergie-Climat » adopté par l’Union européenne en 2008. Ce texte prévoit que d’ici à 2020, au moins 20 % de l’énergie consommée par les pays de l’UE devra avoir été produite par les énergies renouvelables. Pour la France, cela signifie qu’il faut passer de 13 % (en 2013) à 23 % d’énergies renouvelables en 2020.
C’est écologiquement indispensable, techniquement possible et économiquement rentable.
Les énergies renouvelables : écologiquement indispensables
Les changements climatiques en cours le prouvent : notre planète n’est plus en capacité d’absorber les émissions de gaz à effet de serre (GES) liées à l’activité humaine. Il est urgent de recourir à des énergies qui n’émettent pas (ou très peu) de GES. C’est le cas des énergies renouvelables.
L’éolien, le solaire et l’hydraulique émettent peu de GES. Qu’en est-il du bois ? Dans certaines conditions de récoltes (origine locale, usage multiple du bois, préservation de la biodiversité et du volume de la biomasse, protection des forêts primaire et des écosystème fragiles) et d’utilisation pour produire de l’énergie (foyer fermé, chaudière efficace, réseau de chaleur…) le bilan carbone du bois est quasiment neutre.
Les centrales géothermiques émettent en moyenne 55 g d’équivalent CO2 par kWh, soit 10 à 20 fois moins que le gaz, le charbon ou le pétrole (de 500 à 1000 g eq CO2/Kwh).
Les énergies renouvelables sont donc des énergies très faiblement émettrices de GES. Comme le nucléaire, diront certains. Mais à la différence du nucléaire, elles sont inépuisables, ne produisent que très peu de déchets et le risque de catastrophe est incomparable. Elles ne mettent pas en danger l’environnement et la santé humaine. Par ailleurs, aujourd’hui les énergies renouvelables les plus compétitives telles que les parcs éoliens ou les grandes centrales solaires produisent une électricité moins chère que le nucléaire.
Les énergies renouvelables permettent en plus de produire de façon plus décentralisée, parfois au plus petit niveau, celui de l’habitation, et directement du producteur au consommateur. Cela évite les pertes dues aux transports d’énergie, contrairement au système actuel, fortement centralisé, qui manque de souplesse et entraîne de considérables pertes d’énergie et d’argent.
Les énergies renouvelables : techniquement réalisables
Les énergies renouvelables sont pratiquement inépuisables et accessibles partout. À l’heure actuelle en France, le recours à la biomasse (c’est-à-dire l’ensemble des sources énergétiques provenant de la matière organique) et l’énergie hydraulique fournissent une très grande partie de l’énergie d’origine renouvelable. Il est possible de faire plus et mieux avec l’ensemble des technologies renouvelables disponibles et une meilleure efficacité technologique.
La France possède le deuxième potentiel éolien d’Europe et le cinquième en matière d’énergie solaire. La ressource française en bois et le potentiel géothermique sont importants. Si nous nous donnons les moyens financiers et administratifs de développer les énergies renouvelables, elles peuvent produire 100 % de notre énergie d’ici à 2050.
Les énergies renouvelables : économiquement rentables
Le développement des énergies renouvelables représente bien entendu un coût. Mais cet investissement est rentable pour plusieurs raisons :
- Ces énergies sont inépuisables, elles ne nous feront jamais défaut (ce n’est pas le cas avec les énergies fossiles).
- Elles n’imposent aucun achat à la source et nécessitent peu de traitement de déchets après usage : c’est moins de frais aux deux bouts de la chaîne.
- Leur rendement est performant (60 à 90 % pour la petite hydraulique contre 30 à 35 % seulement pour le nucléaire) : il n’y a que peu de pertes. Jusqu’à 80 % du déficit de la balance commerciale de la France correspond à l’achat de pétrole, de gaz, et de charbon !
- Ces énergies sont réparties sur tout le territoire et fortement créatrices d’emplois (+684 000 emplois d’ici à 2050, si on veut réduire nos émissions de GES de 30 %)
- Elles font appel à une main d’œuvre de proximité.
Alors que le recours aux énergies fossiles et au nucléaire est extrêmement coûteux, dangereux et sans avenir, le développement des énergies renouvelables assure un futur stable et respectueux de l’environnement.