Entreprises fossiles : bâillonner pour mieux régner
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Les grandes entreprises des énergies fossiles disposent d’une arme redoutable pour faire taire les critiques à leur encontre qui grondent dans le monde entier : les procédures-bâillons.
Intimider pour mieux museler
L’histoire des entreprises du pétrole et du gaz est marquée par des scandales accablants, pour le climat et l’environnement comme pour les droits humains. Si elles tentent de dissimuler leurs pratiques derrière des publicités mensongères et de fausses promesses de transition, la société civile n’est plus dupe.
Depuis des décennies, nous nous mobilisons aux côtés d’autres associations et de la société civile partout dans le monde pour dénoncer leur stratégie mortifère et pour les pousser à mettre fin à leur logique d’expansion du pétrole et du gaz, principale responsable du changement climatique. C’est cette mobilisation que les entreprises fossiles tentent d’étouffer par tous les moyens.
Pour ce faire, elles se saisissent de plus en plus fréquemment de la justice pour tenter de réduire au silence les personnes qui osent s’opposer à elles. C’est tout l’enjeu des procédures-bâillons : des multinationales aux profits faramineux entraînent une organisation d’intérêt public dans une procédure longue et coûteuse, dans le seul but de la faire taire en épuisant ses ressources.
Les procédures-bâillons sont souvent sans fondement et n’ont pas besoin de se conclure par une victoire juridique pour atteindre l’objectif souhaité par les entreprises qui les lancent. Leur véritable but est simple : intimider pour dissuader les critiques.
Greenpeace face aux géants du pétrole et du gaz
Dans ce contexte inquiétant d’augmentation des tentatives d’intimidation judiciaire contre la société civile, Greenpeace n’est pas épargnée et fait face à plusieurs procédures de la part de grandes entreprises du pétrole et du gaz.
En avril 2023, TotalEnergies a poursuivi Greenpeace France, suite à la publication de notre rapport dénonçant le manque de transparence de la multinationale sur son bilan carbone. Le tribunal judiciaire de Paris a fini par nous donner raison en faisant annuler la procédure.
La même année, Shell a attaqué Greenpeace Royaume-Uni en justice pour une action pacifiste, lui réclamant des millions d’euros. Si la multinationale a fait marche arrière fin 2024, ce n’est pas le cas d’ENI, en Italie, qui a engagé une procédure qui pourrait aboutir à un procès en diffamation contre Greenpeace Italie.
De l’autre côté de l’Atlantique, l’entreprise d’oléoducs Energy Transfer poursuit Greenpeace USA en justice et leur demande 300 millions de dollars de dommages-intérêts. À moins que les poursuites ne soient abandonnées, le procès devrait débuter en février 2025. Une victoire de la multinationale américaine pourrait conduire à la disparition de Greenpeace aux États-Unis, et plus largement créerait un précédent dangereux pour notre liberté d’expression et de manifestation.
Vous pouvez agir pour défendre Greenpeace et la liberté d’expression
Si aujourd’hui ces multinationales cherchent à nous faire taire par tous les moyens, c’est parce que la puissance de notre mobilisation leur fait peur. Ensemble, montrons-leur que nous ne nous laisserons pas intimider et que nous continuerons à nous battre pour défendre notre avenir.
Comment faire la différence à votre échelle ?
- En signant la pétition pour défendre Greenpeace face à la procédure-bâillon lancée par Energy Transfer :
- En continuant de vous informer et en partageant ces informations autour de vous. Plus nous serons nombreuses et nombreux à avoir conscience des tactiques d’intimidation injustes des entreprises fossiles, plus nous serons fort·es pour nous dresser contre elles.
- En faisant un don. Vos dons sont notre seule ressource et notre plus grande force pour continuer d’exercer sans relâche notre rôle de contre-pouvoir face à l’industrie du pétrole et du gaz. Rassemblons nos forces pour affronter les tentatives d’intimidation des géants des énergies fossiles !
