Aujourd’hui, 14 maires de villes parmi les plus grandes du monde, dont Paris, Londres, New-York, Tokyo ou encore Milan, ont pris l’engagement de réduire considérablement la quantité de viande servie dans les institutions publiques pour contribuer aux efforts de lutte contre les changements climatiques.
« Greenpeace salue l’initiative de ces 14 maires qui ont pris la décision de réduire la consommation de viande dans leur ville. Nous attendons maintenant que des mesures concrètes soient mises en application et invitons les autres villes à suivre cet exemple. », souligne Laure Ducos, experte Agriculture et Alimentation chez Greenpeace France.
Dans une déclaration [1] publiée aujourd’hui au cours du sommet du réseau C40 [2] à Copenhague, les maires signataires ont décidé d’adapter leurs approvisionnements pour mettre en place, d’ici à 2030, un régime alimentaire compatible avec une « planète saine », qui privilégie les aliments végétaux et contient moins de produits d’origine animale. Plus concrètement, cela représente une consommation maximale de 300 grammes de viande en moyenne par personne et par semaine.
« L’urgence climatique est aggravée par la production industrielle de viande, et la surconsommation globale de protéines animales. Les villes doivent se tourner vers une viande de qualité, produite localement et en quantité réduite. Ces maires l’ont bien compris : diminuer la consommation de viande est un des leviers d’action pour éviter un emballement climatique. D’autres villes doivent leur emboîter le pas sans plus attendre », ajoute Laure Ducos.
Les villes signataires adopteront, en tant qu’objectifs de leur plan d’action climatique, des recommandations scientifiques pour un régime alimentaire sain et durable qui permet de limiter les émissions de gaz à effet de serre [3]. Ces engagements interviennent une semaine après l’appel lancé par plus d’une centaine de scientifiques du monde entier pour demander aux villes de réduire leur consommation de viande [4].
Les émissions liées à l’élevage, y compris celles liées à la déforestation due à la production de soja pour l’alimentation animale, sont actuellement en augmentation et représentent 14,5 % des émissions mondiales directes de gaz à effet de serre [5].