7e jour d'action : Greenpeace empêche toujours le chantier EPR de redémarrer
Depuis le 27 juin au matin, une quinzaine d’activistes de Greenpeace bloquent la cimenterie Calcia à Ranville (Calvados), qui produit la totalité du ciment utilisé pour fabriquer le béton sur le chantier de l’EPR. Cette action fait suite à l’occupation des carrières de sable et de gravier alimentant aussi le chantier EPR, qui a duré du 24 juin au matin jusqu’au 26 juin au soir. Greenpeace empêche ainsi depuis sept jours la construction d’un réacteur dangereux, inutile et coûteux.
À deux jours de la présidence française de l’Union européenne (UE), l’organisation de défense de l’environnement dénonce l’absurdité du nucléaire et les mauvais choix énergétique fait par la France. Greenpeace rappelle que la priorité doit être donnée à une politique d’efficacité énergétique ambitieuse.
« Depuis vendredi dernier, le chantier de Flamanville n’est plus alimenté en ciment et la centrale à béton ne tourne plus, précise Yannick Rousselet, chargé de la campagne Énergie de Greenpeace France. La coulée de béton, qui était initialement prévue en début de semaine dernière et qui avait été repoussée à aujourd’hui suite à la première phase de notre action, n’aura donc pas lieu. En ayant bloqué durant trois jours les carrières de Montebourg, Lieusaint et Doville, et en restant désormais enchaînés au portail de Calcia, nous empêchons la reprise du chantier de l’EPR. »
Ce matin, Greenpeace était convoqué au tribunal de grande instance de Caen, à 10h30, suite à un référé d’heure à heure déposé par la cimenterie Calcia. Le délibéré est attendu pour demain, à partir de 9 heures.
« Nous poursuivons note action de blocage car il n’est pas question de préjuger de la décision du juge, reprend Yannick Rousselet. De plus, à la veille de la présidence française de l’Union européenne, dénoncer les mauvais choix énergétiques de la France et l’appeler à engager une politique d’efficacité énergétique ambitieuse, est essentiel. Nous tenons donc à garder toutes les options ouvertes. La question de rester au-delà de demain se pose très sérieusement et nos militants sont toujours aussi déterminés. »
Pourquoi la France s’entête-t-elle à construire un nouveau réacteur très coûteux et complètement inutile, alors qu’elle dispose de solutions beaucoup plus efficaces, économiques, mais aussi plus sûres et rapides que le nucléaire ? La première de ces solutions est l’efficacité énergétique, c’est-à-dire la maîtrise de notre consommation et des économies d’énergie, qui, à elles seules, répondent à la fois aux enjeux des changements climatiques, de la sécurité énergétique et du pouvoir d’achat des Français.