ACTION : Greenpeace livre les débris d’une tornade au siège de TotalEnergies pour dénoncer sa responsabilité dans les catastrophes climatiques
Brandissant des banderoles au message de « Faisons payer les responsables », les militantes et militants ont inondé le parvis du siège de l’entreprise avec de la boue, avant de disposer des meubles et des objets du quotidien, débris directement issus d’une tornade survenue en juin dernier en Afrique du Sud et qui avait causé des pertes humaines et matérielles.Greenpeace a multiplié ces derniers jours ses actions à travers le monde comme en Norvège pour rapporter des débris auprès du PDG d’Equinor, en Autriche auprès du siège d’OMV, mais aussi en Afrique du Sud, en Belgique, en Espagne, aux Philippines, en Roumanie et en Italie.
Greenpeace souhaite une nouvelle fois attirer l’attention sur la responsabilité de TotalEnergies et l’industrie fossile dans les drames humains et la dévastation provoquée par leurs activités pétro-gazières. Cette industrie est responsable de 86% des émissions de CO2 dans le monde sur ces dix dernières années et poursuit son business en étant pleinement consciente des conséquences qu’il provoque. L’organisation appelle donc les gouvernements réunis à la COP29 à contraindre les grands groupes producteurs d’énergies fossiles à payer la facture des dégâts causés.
Crédits photo : © Emeric Fohlen / Greenpeace
Plus de photos et de vidéos ici : https://drive.google.com/drive/folders/1ksFGnKfiLHxndpJ-P4YSvpQFEafJSxsx
Pour Sarah Cleaver, chargée de campagne Climat chez Greenpeace France : « Encore récemment, les évènements qui ont frappé si durement l’Espagne ont montré l’impact terrible des catastrophes climatiques sur les populations, tant sur le plan humain que matériel. C’est d’autant plus vrai pour les pays du Sud qui payent le prix fort de l’emballement du climat, alors qu’ils sont ceux qui polluent le moins ».
Alors qu’à la COP29, les pays du Nord disent ne pas avoir les moyens de s’acquitter de leur dette climatique envers les pays du Sud, Sarah Cleaver poursuit : « Il y a de l’argent pour financer les pertes et dommages et l’action climatique. Les gouvernements doivent aller le chercher où il est, en tapant dans les profits faramineux engrangés par l’industrie du pétrole et du gaz. En 2022, elle a engrangé 4000 milliards de dollars de bénéfices, alors que les dommages étaient évalués à 300 milliards. »
Dans une note publiée ce jour, Greenpeace rappelle que les profits de Shell, ExxonMobil, Chevron, BP et TotalEnergies ont atteint près de 150 milliards de dollars pour l’année 2023.
Elle détaille que la mise en place d’une taxe sur l’extraction de pétrole et de gaz des principales majors pétro-gazières pourrait rapporter des milliards pour financer l’aide aux pays du Sud, l’adaptation et la réparation des pertes et dommages.
À titre d’exemple, taxer ainsi TotalEnergies sur la base de sa production d’hydrocarbures en 2023 aurait permis d’obtenir plus de deux milliards de dollars, soit 30 fois le coût des inondations de 2024 au Kenya.