Business is Business : la France complice de la guerre en Ukraine
Greenpeace France alerte sur les contradictions de la politique française
Trois ans après le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le gouvernement français continue d’afficher un soutien politique et militaire sans faille à Kiev. Pourtant, derrière cette posture de fermeté se cache une réalité bien différente. À travers des importations massives de gaz, d’engrais chimiques et d’uranium en provenance de Russie, la France alimente indirectement la machine de guerre du Kremlin tout en perpétuant sa propre dépendance énergétique et agricole.
Dans un nouveau dossier de presse intitulé « Business is Business : la France complice de l’effort de guerre en Ukraine », Greenpeace France lève le voile sur les incohérences flagrantes entre les discours officiels d’Emmanuel Macron et les actes du gouvernement. Ce travail de synthèse révèle le rôle central joué par la France dans le maintien des flux commerciaux avec la Russie malgré les crimes de guerre perpétrés en Ukraine et les engagements climatiques pris au niveau européen.
Alors que l’Union européenne peine à durcir ses sanctions économiques, la France devient, en 2024, le premier importateur européen de gaz naturel liquéfié russe. Parallèlement, elle maintient ses liens étroits avec le géant nucléaire Rosatom, complice de l’occupation de la centrale de Zaporijia. Notre pays continue également de dépendre massivement des engrais chimiques russes dont les importations ont augmenté depuis le début de la guerre. Ces choix politiques et économiques laissent transparaître la duplicité de la France, rendant ses déclarations de soutien à l’Ukraine et à la souveraineté européenne incohérentes.
Ce dossier de presse met en lumière les impacts géopolitiques, économiques et environnementaux de cette politique du « en même temps » qui affaiblit la transition écologique, mine la crédibilité de la France à l’international et contribue à prolonger un conflit meurtrier.
Greenpeace France appelle à un changement de cap radical. Il est urgent de rompre les liens économiques avec la Russie dans les secteurs stratégiques de l’énergie et de l’agriculture, d’inscrire Rosatom sur la liste des entités sanctionnées par l’UE, et de bâtir une transition énergétique et agro-écologique ambitieuse, cohérente et juste pour bâtir une véritable souveraineté européenne.
Pour la cohérence politique, pour le climat et pour la paix.