Canada : bonne nouvelle pour la forêt boréale
Après des années de campagne de Greenpeace aux côtés de la Nation Amérindienne Grassy Narrows, la compagnie forestière AbitibiBowater a enfin annoncé sa décision de mettre fin à ses activités dans la forêt de Whiskey Jack au Canada. Territoire traditionnel des Améridiens Grassy Narrows, cette forêt boréale s’étend environ sur un million d’hectares. La compagnie a annoncé son intention de se retirer complètement de la forêt et d’arrêter l’exploitation forestière. Par ailleurs, Elle a également annoncé son intention de ne plus acheter ni utiliser de produits bois issus de cette forêt pour alimenter son usine de papier de Fort Frances. Greenpeace salue cette décision fondamentale pour la lutte contre la déforestation et la reconnaissance des droits des communautés locales sur leur territoire.
Les Grassy Narrows étaient engagés depuis près de dix ans dans une longue bataille face à Abitibi-Consolidated et d’autres compagnies d’exploitation forestières qui s’étaient partagées leurs terres sans leur accord. Pour faire reconnaître leurs droits, ces Amérindiens ont notamment engagé plusieurs actions devant la justice canadienne mais aussi organisé des blocus de routes (le plus long de l’histoire canadienne !) pour empêcher le pillage de la forêt par les exploitants forestiers. Greenpeace a soutenu ce combat et fait campagne contre les compagnies impliquées.
Malgré cette victoire, le combat des Premières Nations pour obtenir la souveraineté sur leurs terres ancestrales continue auprès du gouvernement canadien. Et le combat contre les compagnies forestières qui exploitent les forêts canadiennes en dépit des droits des communautés locales est loin d’être fini, lui aussi. En effet, bien qu’Abitibi-Bowater ait annoncé sa décision de ne plus exploiter ou acheter du bois issu du territoire des Grassy Narrows, un autre producteur de bois de charpente y est toujours actif. De leur côté, les Grassy Narrows sont loin d’avoir acquis un droit de regard complet concernant leur territoire. Mais cette décision d’un géant de l’exploitation forestière est assurément une très grande victoire et un grand pas en avant dans la lutte contre la déforestation.