Paris, le 1er octobre 2013 – Alors que les 30 membres d’équipage du navire de Greenpeace, l’Arctic Sunrise, sont toujours détenus en Russie pour avoir osé s’opposer au puissant Gazprom en Arctique, ce soir à Bâle, au début du match entre le FC Bâle et le FC Schalke 04, des militants de Greenpeace sont descendus en rappel du toit du stade St-Jacques. Ils ont déployé une banderole de 28 mètres portant le message : « GAZPROM DON’T FOUL THE ARCTIC ». Avec cette action, les militants de Greenpeace pointent du doigt le danger pour le climat que représente le sponsor russe de la Ligue des Champions du club allemand Schalke 04 pour ses projets de forages pétroliers en Arctique. Ils font aussi passer un message direct à Gazprom, Greenpeace ne se laissera pas intimider, ni museler par des accusations infondées sur les actions de ses militants en Arctique.
« Gazprom, doit arrêter ses forages pétroliers en Arctique, l’urgence climatique l’exige, explique Anne Valette, chargée de campagne climat à Greenpeace France. Nous exigeons aussi la libération des 30 défenseurs du climat actuellement injustement détenus en Russie pour avoir protesté de manière pacifique contre les projets de forages pétroliers de cette compagnie en Arctique ».
Pourquoi Gazprom ?
L’année prochaine, Gazprom veut être la première compagnie pétrolière au monde à exploiter les gisements d’hydrocarbures au-delà du cercle polaire, dans les eaux arctiques de la mer de Pechora. Les opérations de l’industrie pétrolière sont un facteur de risque majeur pour cette région au rôle essentiel dans la régulation du climat. Greenpeace mène campagne depuis deux ans pour la protection de cet écosystème unique, menacé par les pétroliers, et emblème des impacts du dérèglement climatique. Peu d’endroits témoignent de manière aussi visible du changement climatique que l’Arctique. Plus de 75 % de la banquise arctique ont disparu ces 30 dernières années.
Défendre le climat n’est pas un crime
30 défenseurs de l’Arctique sont actuellement injustement emprisonnés en Russie, pour deux mois, dans l’attente des conclusions d’une enquête. Pourquoi ? Parce qu’ils ont manifesté pacifiquement pour la défense du climat : deux d’entre eux ont escaladé une des plateformes de Gazprom, en mer, le 18 septembre dernier. A l’heure actuelle, aucune accusation officielle n’est portée contre eux mais les autorités russes parlent de piraterie. Greenpeace rejette fermement cette accusation. Leur seul crime est d’avoir agi pour la défense du climat. Demain deux des militants seront entendus à 8h30 par le tribunal de Mourmansk qui devrait leur notifier les charges retenues contre eux.
Greenpeace appelle à la mobilisation générale de tous les citoyens pour leur libération, notamment en signant une pétition adressée aux autorités russes qui a déjà récolté plus de 750 000 signatures.
Vous trouverez des images de l’action ici