A New York, Emmanuel Macron a, une nouvelle fois, agité des promesses sans engager concrètement la France dans de nouveaux efforts pour le climat.
Greenpeace France prend acte du soutien exprimé par le Président français à un objectif européen de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 55% d’ici à 2030 mais s’interroge sur la contribution de la France à cet effort. « Avec la loi énergie-climat, votée en ce moment-même en France, Emmanuel Macron enferme la France dans des objectifs irresponsables au regard de l’urgence climatique. Comment compte-t-il mettre la France sur la bonne trajectoire ? Il n’en a pas dit un mot à la tribune des Nations Unies », déplore Clément Sénéchal, chargé de campagne Climat à Greenpeace France.
Comme en septembre 2018 à l’ouverture de l’Assemblée Générale des Nations Unies, Emmanuel Macron a affirmé aujourd’hui vouloir mettre l’agenda commercial au service de l’agenda climatique. « Comment peut-on encore croire Emmanuel Macron sur sa volonté de réguler le commerce international pour préserver le climat ? Il y a trois mois, il soutenait à bout de bras le Ceta à l’Assemblée nationale, alors que cet accord permettra au Canada d’exporter massivement vers l’Union européenne un des pétroles les plus sales de la planète : les sables bitumineux », rappelle Clément Sénéchal.
Emmanuel Macron parle d’accord commerciaux “zéro déforestation”, mais, pour cela, il ouvre la porte à de fausses solutions nuisibles pour le climat, telle que la compensation pour des produits contribuants à la déforestation. « Planter de nouvelles forêts ne sera pas suffisant pour maintenir le réchauffement climatique à un niveau supportable. En entretenant cette illusion, Emmanuel Macron tente de contourner les mesures nécessaires : une régulation forte des entreprises qui s’approvisionnent en soja ou en huile de palme », explique Clément Sénéchal.