Climat : plus le temps d’en rire ! Greenpeace apporte un char à voile au PSG et appelle à plus de responsabilités
En amont du match PSG – Juventus de Turin, Greenpeace France était cet après-midi au Parc des Princes avec un char à voile et des banderoles proclamant “Climat : plus le temps d’en rire”, “PSG : Carton rouge climatique” et “Climat : soyez exemplaires”.
Cette mobilisation a lieu suite à la réponse ironique en conférence de presse de l’entraîneur du club Christophe Galtier lundi soir. Questionné sur leur déplacement en jet privé sur le trajet Paris-Nantes, un trajet de moins de 2h en TGV et environ 100 fois plus polluant en avion, ce dernier a répondu en ironisant sur la possibilité de se déplacer ‘en char à voile’. Le joueur Kylian Mbappé se contentant lui d’un fou-rire.
“Nous, militants écologistes et pour la justice sociale, sommes ici pour rappeler à quel point ces réactions, notamment de personnes si influentes, ne sont plus acceptables aujourd’hui. Leurs sarcasmes et leurs jets privés font mal au climat, font mal à toutes celles et ceux qui chaque jour militent pour conserver une planète vivable, font mal à tous ceux qui vont devoir faire des efforts de sobriété cet hiver face à la crise énergétique qui s’annonce et tous ceux qui subissent déjà les conséquences d’un changement climatique dont la violence a été encore démontrée cet été, martèle Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France.
« Nous sommes dans une période cruciale, nous avons besoin de solidarité, d’exemplarité pour faire face collectivement à la crise énergétique et au changement climatique. Nous attendons que le PSG prenne ses responsabilités : il est temps d’élever le niveau sur le climat !”.
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Il faut interdire les jets privés
Cette polémique fait écho au débat qui a eu lieu cet été concernant l’interdiction des jets privés et sur lequel le gouvernement, après une timide prise de parole d’un ministre en faveur d’une “régulation”, n’a une nouvelle fois pas convaincu.
Déjà en 2021, l’interdiction dans la loi climat et résilience des vols en avions quand une alternative en train de moins de 2h30 existe, largement insuffisante, ne concernait même pas les jets privés…
Pour Greenpeace France, il n’est pas tolérable de faire peser la transition écologique et les appels à la sobriété énergétique surtout sur les populations les plus précaires, qui ne sont pas les principales responsables de la crise climatique. Ce sont les plus fortunés, dont l’empreinte écologique est supérieure, qui doivent être mis à contribution en priorité. Les jets privés sont un exemple consternant de cette inégalité. Rappelons que les 10 % des Français et Françaises les plus riches ont une empreinte carbone de 25 tonnes CO₂e par an, contre 5 tonnes pour les 50 % les plus modestes.
“Alors que le gouvernement nous demande de couper notre wifi, l’État devrait surtout s’assurer que l’effort des uns et des autres pour l’environnement soit proportionnel à leurs moyens et à leur responsabilité dans la crise écologique. Le premier quinquennat Macron a complètement raté le coche et le nouveau n’augure rien de bon”, conclut Jean-François Julliard.
Rappelons aussi qu’au-delà des jets privés, c’est l’ensemble du secteur aérien qui doit être contraint à prendre en compte l’enjeu clé de réduction du trafic : le volume et la croissance du trafic aérien et des émissions du secteur que nous avons connus jusque-là et qui sont projetés pour les prochaines décennies ne sont tout simplement pas compatibles avec les objectifs climat de l’Accord de Paris. Malheureusement, rien de sérieux n’a été engagé sur le sujet lors du précédent quinquennat Macron, ni proposé dans le cadre de son projet pour ce second quinquennat.