Après un final chaotique, la COP27 s’est achevée cette nuit à Sharm El-Sheik, en Egypte. Si les États ne sont pas parvenus à produire le moindre progrès par rapport à la COP26 au sujet des énergies fossiles, ils sont enfin parvenus à une décision inédite à propos du financement des pertes et dommages subis par les pays vulnérables : la création d’un premier fonds dédié, placé sous l’égide de l’ONU.
Pour Clément Sénéchal, chargé de campagne sur le climat à Greenpeace France, « cette COP27 se termine avec un goût d’inachevé : aucune avancée sur la sortie des énergies fossiles depuis Glasgow. La communauté internationale continue de discuter d’un problème dont elle méprise les causes ».
Pour autant, « l’accord sur la création d’un mécanisme de financement pour les pertes dommages est une étape importante. L’opposition historique de l’Union européenne et des États-Unis a fini par céder face à la pression des pays du Sud et de la société civile. C’est une victoire essentielle, car tout le monde n’a pas le privilège de regarder les ravages du changement climatique devant sa télévision. Pour les populations vulnérables, la solidarité internationale est désormais une question de vie ou de mort. Cette décision multilatérale offre un signe d’espoir important », conclut Clément Sénéchal.
Greenpeace France se réjouit que la France ait finalement changé sa position historique sur le sujet, contribuant ainsi à un pas en avant inédit pour la justice climatique.
La lutte contre la crise climatique ne se limitant pas à la scène internationale, l’association attend désormais que le gouvernement français mette en œuvre au niveau national des mesures concrètes pour réduire significativement les émissions de gaz à effet de serre du pays.