Malgré ses déclarations affirmant qu’il soutient une transition juste et ambitieuse, Emmanuel Macron reste fondamentalement opposé au principe du pollueur-payeur. Or, il n’y aura pas de transition équitable sans taxer les principaux responsables du chaos climatique. C’est la crédibilité du Président qui se joue : s’il continue à protéger à la fois les plus riches, et les plus grands pollueurs au niveau mondial et national, elle sera proche de zéro.
Selon Pierre Terras, responsable des campagnes climat et énergie chez Greenpeace France : « La promotion du gaz fossile comme énergie de transition au cours du sommet de Paris par le président Macron est tout simplement irresponsable. En ce qui concerne le principe du pollueur-payeur, et malgré les messages adressés par Greenpeace lors du sommet, les faits démontrent que l’exécutif ne semble pas non plus conscient de la nécessité d’une transition juste ».
Greenpeace déplore que le sommet se termine sans une reconnaissance explicite du principe de pollueur-payeur. Il est nécessaire que les entreprises fossiles, qui sont les principales responsables des émissions de CO2, payent pour le chaos climatique entraîné par leurs activités. Celles-là mêmes qui enregistrent des profits démesurés, creusant la dette climatique, alors que des millions de personnes des pays du Sud payent le prix des évènements climatiques extrêmes de plus en plus nombreux.