Cloud computing : certains géants de l’Internet recourent à des énergies sales
Paris, le 17 avril 2012 – Greenpeace publie aujourd’hui un rapport intitulé Votre cloud est-il net ? (lire le résumé en français et le rapport intégral en anglais) qui étudie les services de cloud computing proposés par des acteurs majeurs d’Internet tels qu’Amazon, Apple ou Microsoft. La croissance du cloud computing est exponentielle et la demande en électricité qu’elle génère est très forte. Mais cette demande est principalement satisfaite à partir de sources d’énergie sales, comme le charbon ou le nucléaire.
Certains data centers (centre de données) consomment autant d’électricité que 250 000 foyers européens. Si le cloud était un pays, il se classerait au 5e rang mondial en termes de demande en électricité, et ses besoins devraient être multipliés par trois d’ici à 2020.
Un clivage de plus en plus marqué
Le rapport évalue 14 entreprises du secteur des nouvelles technologies et passe au crible les approvisionnements en électricité de plus de 80 data centers.
Principal enseignement de ce rapport : il existe un clivage de plus en plus marqué au sein du secteur high-tech. Certaines entreprises, comme Google, Yahoo et Facebook, font des efforts pour alimenter leur cloud en électricité propre, tandis que d’autres, pourtant florissantes et à la pointe de la technologie, comme Amazon, Apple et Microsoft, adoptent une attitude rétrograde en choisissant d’alimenter leurs data centers avec de l’électricité issue du charbon ou du nucléaire.
Ainsi, pendant que Facebook s’implante en Suède et alimente son nouveau data center à partir d’énergies renouvelables, Apple investit un milliard de dollars aux Etats-Unis pour faire tourner son iCloud essentiellement grâce au charbon.
Greenpeace propose aux citoyens d’agir sur greenpeace.fr en envoyant un message aux PDG de Microsoft, Amazon et Apple pour libérer le Net de ses aspects les plus sales.
Pour un cloud net
Greenpeace appelle toutes les entreprises du secteur des nouvelles technologies offrant des services de cloud computing à :
– faire preuve de plus de transparence concernant leur consommation énergétique et leur empreinte carbone, et partager leurs solutions innovantes à l’ensemble du secteur ;
– veiller systématiquement à implanter leurs installations dans des endroits où elles pourront être alimentées en électricité par des énergies renouvelables ;
– investir directement dans les énergies renouvelables ou s’approvisionner auprès de ces sources ;
– demander aux gouvernements et aux fournisseurs électriques d’augmenter la part de l’électricité renouvelable disponible sur le réseau.
Sur Twitter, suivez les informations de Greenpeace sur ce sujet : #cleancloud