Paris, le 18 juin 2010 – Quatre semaines après l’explosion de la plate-forme Deepwater Horizon dans le Golfe du Mexique, et alors que le Président Barack Obama affiche de louables ambitions mais trop peu de mesures concrètes, Greenpeace rappelle qu’il est non seulement nécessaire mais aussi tout à fait possible de réduire la dépendance aux fossiles et de changer de paradigme énergétique.
« Couper le cordon ombilical qui lie les sociétés industrialisées aux énergies fossiles et polluantes, pétrole mais aussi charbon et nucléaire, n’est qu’une question de volonté politique, déclare Anaïz Parfait, en charge de la campagne Climat de Greenpeace France. Le nouveau scénario [R]évolution énergétique de Greenpeace montre qu’il est possible de s’affranchir à la fois du pétrole, du charbon et du nucléaire, tout en créant des emplois durables et en réduisant notre facture énergétique. »
Pour découvrir le scénario [R]évolution énergétique, rendez-vous ici : http://bit.ly/RevolutionEnergetique
Sortir du pétrole, du charbon, du nucléaire, c’est possible
La réédition du scénario [R]évolution énergétique, réalisé par Greenpeace et les experts du Conseil européen pour les énergies renouvelables (Erec), démontre notamment qu’en améliorant l’efficacité énergétique et en faisant le choix des renouvelables, la demande totale de pétrole à l’échelle mondiale peut être réduite de 70 % d’ici à 2050. À cette date, les énergies renouvelables pourront couvrir jusqu’à 80% de nos besoins, la part de l’électricité d’origine nucléaire ne représentant plus que 1 % dès 2030.
Des gains économiques sans précédent
Le scénario met aussi en avant l’intérêt économique de changer de modèle énergétique : une réduction de 30% notre facture énergétique à terme et la création de 12 millions d’emplois d’ici à 2030, dont 8,5 millions dans le secteur des renouvelables.
« Si nous n’inversons pas la tendance actuelle, les coûts de l’approvisionnement électrique vont pratiquement doubler d’ici à 2020, ajoute Anaïz Parfait. Les énergies renouvelables n’induisent aucun frais de combustible, le vent ou le soleil sont gratuits. Ainsi, une économie de 6 500 milliards de dollars pourrait être réalisée d’ici à 2030. »
Une solution à l’urgence climatique
La mise en place du scénario induirait une réduction de 80 % de nos émissions de CO2 à l’horizon 2050, ce qui correspond aux préconisations des experts du climat. Le scénario [R]évolution énergétique détaille des feuilles de route claires pour les nations industrialisées comme les pays en développement, qui montrent que tous peuvent atteindre les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Pour limiter l’augmentation des températures mondiales en deçà de 2°C, il est nécessaire d’inverser d’ici à 2015 la courbe des émissions mondiales de gaz à effet de serre, en croissance constante, pour les réduire au plus vite à un niveau proche de zéro. Pour cela, l’Europe doit s’engager à réduire de 30 % ses émissions d’ici à 2020, première étape vers un engagement nécessaire de l’ensemble des pays industrialisés à une diminution de 40 % à horizon 2020. Dans le même temps, les pays en développement doivent réduire de 15 à 30 % la croissance de leurs émissions.
Faites le point sur la mobilisation de Greenpeace sur la marée noire en Louisiane sur http://bit.ly/dzV1lL