Jeudi 25 octobre avaient lieu les premières auditions de la commission d’enquête du Sénat sur « les moyens mobilisés et mobilisables par l’État pour assurer la prise en compte et le respect par le groupe TotalEnergies des obligations climatiques et des orientations de la politique étrangère de la France ».
Les interventions de Philippe Copinschi (docteur en science politique), Corinne Le Quéré (présidente du Haut Conseil pour le climat) et Laurence Tubiana (directrice de la Fondation européenne pour le climat) ont fait apparaître que TotalEnergies est le numéro deux mondial des mégagisements fossiles et une des premières entreprises expansionnistes au monde. Or cette expansion fossile ne sert en rien les populations et le développement des pays dont les entreprises fossiles exploitent les ressources, la stratégie de TotalEnergies étant avant tout guidée par la recherche d’une rentabilité maximale, quoiqu’il en coûte pour le climat et les droits humains.
Selon Greenpeace France, en écho à l’intitulé de cette Commission, il est clair qu’à l’heure actuelle, TotalEnergies ne prend pas en compte et ne respecte pas les obligations climatiques et les orientations officielles de la politique étrangère de la France.
“Il est de la responsabilité de l’Etat et des décideurs politiques de servir l’intérêt général plutôt que des intérêts privés destructeurs. Or on constate aujourd’hui le contraire : un laisser-faire complice des décideurs politiques en place, voire un soutien assumé aux activités climaticides de TotalEnergies. Cette incohérence majeure doit être mise en lumière. Le gouvernement doit notamment se mobiliser pour rendre impossible tout nouveau projet fossile et obliger les entreprises de ce secteur à réduire drastiquement et dès à présent leurs émissions” commente Edina Ifticène, chargée de campagne énergies fossiles à Greenpeace France.