Convention citoyenne pour le Climat : Emmanuel Macron persiste et signe le torpillage des travaux de la CCC

Climat

Lundi 14 décembre, une nouvelle rencontre entre le Président et les membres de la Convention citoyenne pour le climat a eu lieu. Interpellé par les citoyen.nes qui défendaient leurs travaux cinq mois après la promesse du “sans filtre”, le Président est resté sourd  à leurs arguments, préférant camper sur ses positions.

Pour Greenpeace France, le Président a brillé par une intervention creuse, sans nouvelles annonces, si ce n’est l’ajout, essentiellement symbolique, de la lutte contre le dérèglement climatique dans la Constitution par voie référendaire. Dans les faits, la plupart des arbitrages de la loi Climat ont déjà été pris en coulisse.
Le mandat de la Convention citoyenne pour le Climat est totalement vidé de son sens, loin de remplir sa mission initiale de faire baisser effectivement les émissions de gaz à effet de serre du pays.

« En fait d’exception, les jokers sont devenus la règle. Plutôt que d’entendre le message des citoyen.nes, Emmanuel Macron et son gouvernement ont transformé cet échange en un exercice de justification et d’auto-satisfaction. Et ce n’est pas le coup de poker tenté sur le référendum, d’abord destiné à faire oublier les jokers, qui changera la donne ni réduira les émissions de GES à court terme: l’Etat en a déjà l’obligation, comme le rappelle la récente décision du Conseil d’Etat.

En se jouant des citoyen.nes, Emmanuel Macron se moque aussi des Français·ses auprès desquel.les il a pris des engagements, et du climat, à propos duquel il a des devoirs.
Alors que le pays doit ré-évaluer son objectif de réduction d’émission suite aux décisions prises lors du dernier conseil européen, les mesures de la Convention citoyenne pour le climat devraient impérativement être augmentées, afin que l’action publique reste cohérente. Elles sont aujourd’hui atrophiées sur tous les sujets. Emmanuel Macron gouverne à l’envers. Le projet de loi Climat, passé au filtre des lobbies, agit finalement comme un révélateur de l’insincérité du président et de la paralysie du pouvoir face à la crise climatique. » commente Clément Sénéchal, chargé de campagne Politiques climatiques pour Greenpeace France.