Greenpeace France annonce son refus de participer à une réunion de concertation organisée samedi 12 septembre par les services du ministère de la Transition écologique à la suite de la Convention citoyenne, et dénonce un processus biaisé qui ne vise qu’à amoindrir les propositions des citoyen·nes.
A la veille de cette réunion portant sur l’aérien et réunissant notamment des représentant·es des citoyen·nes, des syndicats, des ONG et des acteurs du secteur privé, Greenpeace France constate que les conditions ne sont pas réunies pour un dialogue constructif dans le respect des propositions initiales de la CCC. Sont notamment en cause la surreprésentation des acteurs de l’aérien dans ce groupe de travail et la transmission au dernier moment des premiers éléments d’étude d’impact aux trois ONG invitées.
Pour Greenpeace France, tout semble être fait pour discréditer les propositions portées par les citoyen·nes sur le secteur aérien, dans la droite ligne des premières reculades du gouvernement sur l’abandon des projets d’extensions d’aéroports, ou de son refus de considérer une suppression des vols domestiques pour lesquels existe une alternative en train supérieure à 2h30.
Pour Sarah Fayolle, porte-parole Transports pour Greenpeace France :
« Après des déclarations publiques et emballées du Président en faveur de la CCC en juin dernier,le gouvernement reste fidèle à son logiciel d’inaction climatique et sort une série de “filtres” qui continuent de servir les intérêts de l’industrie, mais vont clairement à l’encontre du climat. Nous assistons à une offensive du lobby aérien pour démonter publiquement les mesures de la Convention en amont du projet de loi que doit présenter le gouvernement prochainement. Au final, nous nous retrouvons dans une situation ubuesque où le gouvernement et le lobby aérien en viennent à expliquer aux citoyen·nes que les mesures qu’ils et elles ont élaborées risqueraient d’avoir un impact sur le secteur aérien (en réduisant le trafic)… et donc de permettre de répondre en partie à la crise climatique.
Faut-il rappeler au gouvernement quelle est la mission confiée à la Convention Citoyenne pour le Climat ? »