Lundi 12 octobre, Emmanuel Macron a adressé un courrier écrit aux membres de la Convention citoyenne en réponse aux inquiétudes qu’ils et elles ont exprimé publiquement quant au devenir de leurs propositions que le chef de l’Etat s’était engagé à reprendre “sans filtre”.
Greenpeace France dénonce également le détricotage en cours des propositions de la CCC, notamment dans le cadre du projet de loi de finances.
Pour Clément Sénéchal, chargé de campagne Climat à Greenpeace France :
« La réponse d’Emmanuel Macron aux inquiétudes des 150 sonne le glas du “sans-filtre” et préfigure un enterrement de première classe des mesures de la CCC par le gouvernement. Les “oppositions fortes”, évoquées par Emmanuel Macron comme alibi pour repousser et dénaturer les propositions de la Convention, n’existent en réalité que du côté des lobbies et des ministres. Par ailleurs, la crise économique était déjà là quand le Président s’est engagé à reprendre 146 des 149 mesures en juin dernier. Elle était même invoquée comme un moment opportun pour engager la transition vers le monde d’après : “Le jour d’après ne ressemblera pas au jour d’avant”, dixit le président. A l’inverse, cette crise sert de joker aujourd’hui pour maintenir en place un monde d’avant qui nous mène droit vers la fin du monde. Le chef de l’Etat ne serait-il qu’un joueur de poker menteur ? »
Greenpeace rappelle que les propositions de la Convention recueillent un assentiment large dans la population, consciente de l’urgence d’agir : une majorité souhaite par exemple que les ménages les plus aisés contribuent davantage à l’effort pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, et 81% demandent au gouvernement d’imposer des éco-conditionnalités aux aides publiques pour les entreprises.