Copenhague, le 17 décembre 2009 – À la tribune des Nations unies, le président de la République française vient de terminer un discours volontariste et plein d’emphase. Mais il manque toujours les deux chiffres qui indiqueraient clairement ses ambitions pour la France et l’Europe à Copenhague.
Il reste à Nicolas Sarkozy une possibilité pour afficher ses objectifs : le sommet des chefs d’Etat européen qui devrait se tenir ce soir, à Copenhague.
« On aurait presque envie d’applaudir le discours de Nicolas Sarkozy. Tout y est, à ceci près : il manque deux chiffres pour que la France et l’Europe puissent faire la différence », déclare Karine Gavand, responsable de la campagne Climat de Greenpeace France.
– 40%
L’Europe doit s’engager à réduire d’au moins 40 % ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2020. Elle doit le faire ce soir. Lors du sommet extraordinaire des chefs d’État européen prévu ici dans la capitale danoise.
35 milliards d’euros par an
C’est la part de l’Europe pour soutenir les pays en développement face à la crise climatique.
« Par leur inertie, leur manque d’ambition, leur égoïsme, les pays industrialisés ont mis les négociations sur le climat au bord de la catastrophe. Ils refusent d’accepter des réductions plus importantes de gaz à effet de serre et de fournir un financement adéquat pour soutenir les pays en développement, affirme Karine Gavand. Pour reprendre le contrôle de cette situation chaotique, Nicolas Sarkozy et ses homologues européens doivent montrer l’exemple et chiffrer leurs belles intentions de façon unilatérale et inconditionnelle. »
Il reste moins de 24 heures aux Nations unies pour parvenir à un accord équitable, ambitieux et juridiquement contraignant, qui permette de maintenir l’augmentation des températures sous la barre des 2° C.