Cyclone Chido à Mayotte : une tragédie qui doit secouer le nouveau gouvernement

Greenpeace France exprime sa profonde solidarité avec les habitantes et les habitants de Mayotte, touchés par un événement climatique extrême d’une intensité inédite, et appelle le gouvernement à déployer tous les moyens pour venir en aide durablement à la population de ce territoire oublié de la République.
L’organisation rappelle que l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des tempêtes, des inondations et des sécheresses dans les régions tropicales est directement liée à la hausse des températures mondiales, causée par l’accumulation des émissions de gaz à effet de serre.

« Cet événement tragique est un rappel brutal adressé au nouveau Premier ministre : le climat doit impérativement remonter en haut de l’agenda politique. Ce drame est le symptôme d’une crise systémique qui ne peut être résolue sans un sursaut politique majeur. La France doit mettre les moyens financiers pour protéger l’ensemble de sa population des conséquences dévastatrices du changement climatique, avec des moyens accrus pour les territoires ultra-marins qui sont en première ligne », commente Sarah Cleaver, chargée de campagne Climat à Greenpeace France.

Pour Greenpeace France, cette catastrophe met clairement en lumière l’injustice écologique et sociale du changement climatique : ce sont les populations les plus vulnérables qui paient le prix fort de l’inaction climatique, alors qu’elles sont parmi celles qui contribuent le moins à cette crise.

« Mayotte est déjà confrontée à de profondes inégalités sociales et souffre d’un cruel manque d’investissements de l’État dans ses services publics, ce qui démultiplie les conséquences dramatiques d’un cyclone comme Chido. L’État a une double responsabilité dans cette tragédie : celle d’avoir abandonné Mayotte à une grande pauvreté depuis des décennies, et celle de son inaction climatique irresponsable. Le gouvernement doit impérativement se mettre en ordre de bataille pour agir sur le plan de la lutte contre le changement climatique et de l’adaptation, en garantissant qu’aucun territoire ne soit laissé de côté et en faisant porter l’effort non pas sur les plus vulnérables mais bien sur les premiers responsables : les producteurs d’énergies fossile et les plus riches dont le mode de vie et le patrimoine sont les plus impactants sur le climat », poursuit Sarah Cleaver.

Greenpeace France rappelle que deux tiers des émissions mondiales de gaz à effet de serre proviennent du pétrole, du gaz et du charbon, et qu’en conséquence, la sortie des énergies fossiles doit constituer la priorité dans la lutte contre le changement climatique.
De nombreuses mesures sont sur la table pour financer la transition et l’adaptation dans un souci de justice climatique et de partage de l’effort :