En réponse aux critiques sur son choix de rester en Russie, et notamment à la mise en demeure adressée par Greenpeace France à TotalEnergies le 14 mars 2022, la major multiplie les annonces. Elle a notamment déclaré le 22 mars 2022 qu’elle arrêterait tout achat de pétrole ou produits pétroliers russes d’ici à fin 2022. Avec cette annonce, la multinationale crée un nouvel écran de fumée pour cacher la réalité : la majeure partie de ses activités en Russie repose sur le gaz fossile, dont une partie des revenus continueront de financer l’Etat Russe, coupable de crimes de guerre.
« TotalEnergies multiplie les effets d’annonces pour cacher une triste réalité : le groupe s’est mis dans une situation critique en choisissant d’investir massivement en Russie. La major préfère minimiser ses responsabilités, détourner l’attention avec des communications réchauffées et promettre qu’elle n’a plus d’avenir en Russie, plutôt que de se désengager réellement du pays », réagit Edina Ifticene, chargée de campagne pétrole et gaz pour Greenpeace France.
Greenpeace France dénonce le cynisme du géant pétro-gazier, au courant depuis très longtemps des risques associés à son activité en Russie ; et décrypte les annonces de TotalEnergies dans une note publiée aujourd’hui. Retour sur :
- Le pari risqué du groupe, d’avoir misé sur un pays gouverné par un régime autoritaire
- Les annonces timides et réchauffées sur le pétrole russe
- Le choix de TotalEnergies de rester en Russie, tout en assurant qu’elle n’a plus d’avenir dans le pays
- La minimisation de sa responsabilité et de la portée de son devoir de vigilance