Conflit d’intérêts d’Agnès Pannier Runacher : Greenpeace France demande la démission de la ministre
Ce mardi, le média d’investigation Disclose, en partenariat avec Investigate Europe, a révélé des liens entre la ministre de la transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, et une société liée aux énergies fossiles, Arjunem.
Malgré le risque évident de conflit d’intérêts, la ministre n’a jamais cru bon de rendre publique son existence. Même si cette déclaration n’est pas obligatoire, la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) citée dans l’enquête de Disclose, précise bien que “l’absence d’obligation déclarative ne dispense pas le responsable public de veiller à prévenir et faire cesser les situations de conflits d’intérêts qui naîtraient d’autres intérêts indirects détenus, tels que l’activité des enfants ou d’autres membres de la famille.”
Greenpeace France questionne donc la légitimité de la ministre en charge de la transition énergétique.
Pire, c’est cette même ministre qui doit se rendre à la COP la semaine prochaine pour porter la voix de la France sur… la sortie des énergies fossiles.
“Cette révélation démontre que le gouvernement est à côté de la plaque : soit il ne réalise pas le conflit d’intérêts, soit il le minore. Dans les deux cas, la situation est grave et demande une réaction immédiate. Madame Pannier-Runacher n’est pas légitime à représenter la France à la COP27”, souligne Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France.
“Non seulement la ministre n’est pas à la hauteur des enjeux de la transition énergétique, mais il devient aujourd’hui impossible de la considérer comme une interlocutrice crédible sur l’objectif affiché de sortie des énergies fossiles. Dans ces conditions, Agnès Pannier Runacher doit démissionner »