Dissolution de l’Assemblée nationale : Greenpeace France appelle à l’union pour la justice sociale et environnementale
Suite à l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale par le Président Emmanuel Macron hier soir et au score historique de l’extrême droite aux élections européennes, Greenpeace France exprime sa vive inquiétude et en appelle à la responsabilité des décideurs politiques pour construire un front uni, déterminé et solidaire pour défendre la justice sociale et environnementale. « Ne cédons pas aux sirènes populistes et démagogiques de l’extrême droite qui consiste à détricoter les avancées environnementales et détruire le tissu social, une autre voie est possible. Nous devons résister et nous unir pour défendre nos valeurs, faire de ce moment politique majeur une bascule et construire réellement un avenir durable, désirable et équitable pour toutes et tous, loin des discours de haine, de la division et du repli nationaliste » appelle Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France.
Un calcul politicien dangereux
Cette dissolution, un coup de poker politique dangereux de la part d’Emmanuel Macron, intervient dans un contexte de crises multiples et met en péril notre démocratie. Emmanuel Macron porte une lourde responsabilité dans cette situation : en creusant les inégalités tout au long de son mandat, en prenant l’initiative de régressions majeures sur des sujets écologiques et sociaux, en criminalisant les activistes et les acteurs de l’écologie, en menant un exercice extrêmement autoritaire du pouvoir qui a nié la voix des citoyens et citoyennes, il a déroulé le tapis rouge à l’extrême droite, désormais aux portes du pouvoir.
« La décision de dissoudre l’Assemblée nationale est un calcul politicien irresponsable, E. Macron joue à l’apprenti sorcier, dénonce Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France. Après des années de mépris vis-à-vis des aspirations écologistes et sociales de la population, maintes fois exprimées dans la rue, cette dissolution constitue un énorme risque pour les politiques sociales, environnementales et climatiques».
L’extrême droite : le pire choix pour l’écologie, le climat et les citoyen.ne.s
Greenpeace France rappelle que l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite représente le pire choix possible pour la justice sociale et environnementale. Son programme est totalement déconnecté des réalités et enjeux actuels. L’extrême droite propose des reculs sur presque tous les secteurs environnementaux : elle soutient l’agriculture et l’élevage industriels, la préservation des profits des industries les plus polluantes, ainsi que les OGM et les pesticides. Son arrivée au pouvoir ouvrirait la voie à l’exploitation du gaz de schiste sur le territoire français, mettrait un coup d’arrêt à la lutte contre la pollution de l’air, et accroîtrait notre dépendance aux énergies fossiles (et donc aux Etats-Unis et à la Russie) aux dépens des énergies renouvelables.
Appel à un front uni, déterminé et solidaire
Aujourd’hui, Greenpeace France en appelle à la responsabilité des décideurs et des forces politiques pour organiser une résistance déterminée, solidaire et unie contre l’extrême droite et contre une majorité présidentielle qui a échoué à prendre en compte les enjeux essentiels auxquels nous faisons face. Il ne faut rien céder aux partis qui démantèlent notre socle social, détricotent nos acquis environnementaux et alimentent les fractures et les inégalités. Il faut redonner de la dignité aux citoyens et citoyennes qui ont été frappés de plein fouet par la casse sociale orchestrée par les gouvernements successifs d’Emmanuel Macron, leur proposer une vision d’avenir en s’attaquant sérieusement aux causes profondes des inégalités et de la crise climatique, lutter contre les discours de haine et la désinformation. Le défi est immense et notre responsabilité commune encore davantage.