E. Leclerc lance une première piste de travail mais tout reste à faire contre les pesticides
Ce mardi 27 octobre, une quarantaine de militants de Greenpeace ont bloqué tous les accès de la SOCAMIL (centrale d’achat régionale de E. Leclerc près de Toulouse) pendant plus de 18 heures. Après des négociations avec la SOCAMIL, Greenpeace a accepté de lever le blocage du site au cours de la nuit.
Dans un communiqué de presse, E. Leclerc s’est engagé publiquement via la SOCAMIL à « créer une Commission, composée de plusieurs adhérents, de sa responsable qualité et de producteurs locaux » qui « rencontrera dans les prochains jours une commission de travail de Greenpeace afin d’élaborer ensemble un plan d’action visant à réduire fortement l’usage des pesticides dans l’agriculture ». Cet engagement ne concerne pour l’heure que la SOCAMIL.
Par ailleurs, la SOCAMIL a renoncé à l’assignation en référé d’heure en heure concernant Greenpeace.
« Cet engagement public de la SOCAMIL va dans la bonne direction mais nous allons veiller avec une très grande attention à ce que les travaux de cette commission se traduisent d’ici la fin de l’année en des avancées concrètes qui permettront dès l’année prochaine aux agriculteurs de produire avec moins de pesticides », a déclaré Anaïs Fourest, responsable de la campagne Agriculture chez Greenpeace.
Un engagement national de Leclerc est nécessaire
Par ailleurs, l’engagement martelé par l’enseigne au niveau national d’augmenter la part de bio dans leurs rayons est tout sauf suffisant. Le problème actuel reste l’omniprésence des pesticides dans l’agriculture conventionnelle, fournissant les produits les plus consommés, et leurs conséquences sanitaires et environnementales désastreuses.
« Nous demandons à E. Leclerc que l’engagement pris au niveau régional via la SOCAMIL soit élargi au niveau national. L’enseigne doit d’ici la fin de l’année mettre en place un plan d’action allant dans ce sens », poursuit Anaïs Fourest
Des mois de mutisme, des actions et 18 heures de blocage pour un premier pas
La campagne de Greenpeace visant l’enseigne nationale E.Leclerc ainsi que l’ensemble des enseignes de la grande distribution continuera tant que des engagements concrets n’auront pas été pris afin de réduire l’usage des pesticides dans l’agriculture
Depuis des années, E.Leclerc ne répondait pas aux demandes de Greenpeace sur les sujets liés aux OGM ou aux pesticides dans les filières alimentaires. Il aura fallu une campagne publique, trois actions de confrontation sur le terrain, une quarantaine d’activités de sensibilisation auprès des clients de magasins E.Leclerc partout en France et plus de 70 000 signatures pour la pétition adressée à Michel-Edouard Leclerc en 11 jours pour que l’enseigne fasse enfin un premier pas.