Alors qu’EDF lançait les toutes premières opérations de divergence de l’EPR de Flamanville, EDF a signalé hier soir à l’AFP que le réacteur était déjà à l’arrêt, un jour après son « démarrage ».
Pour Yannick Rousselet, consultant en sûreté nucléaire pour Greenpeace France :
« La pression politique pour le démarrage de cet EPR est très importante. EDF devait lancer la divergence alors même que ce dernier n’était pas du tout prêt. EDF a perdu de ses compétences en ingénierie, l’arrêt de l’EPR un jour seulement après son lancement est révélateur de l’état désastreux de l’industrie énergétique française ».
Il reprend : « Les effets d’annonce sont monnaie courante dans l’industrie nucléaire : le gouvernement a annoncé trois paires de nouveaux EPR (dits EPR2), une nouvelle usine de Mox mais la priorité devrait être de finaliser le travail sur l’EPR de Flamanville, après 12 ans de retard et plus de 20 milliards dépensés. »
Greenpeace France rappelait mardi que plusieurs anomalies avaient été détectées bien avant le lancement de la divergence et auraient dû être réglées avant de lancer les opérations : le couvercle et la cuve sont défectueux, des détecteurs ont nécessité une modification dérogatoire des règles générales d’exploitation…
EDF, sous pression politique, démarre quoi qu’il en coûte au risque de devoir s’arrêter tout aussi rapidement.